Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №8/2007

Je vous salue, ma France

La Nouvelle Vague conquiert le cinéma

Vers le début des années 1960, apparaît une nouvelle génération de cinéastes. Cette jeunesse « irrespectueuse », répudie tous les « anciens », et réalise ses propres films. Parmi eux, on compte Claude Chabrol, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Louis Malle, Jacques Rivette, Eric Rohmer et Agnès Varda. Ils trouvent leurs modèles chez certains réalisateurs américains et européens, dont Jean Renoir ou Roberto Rossellini, mais surtout le Britannique Alfred Hitchcock. C’est la richesse de l’action et la tension de ses films, tout autant que son langage cinématographique, qui les fascinent.

En 1955, le jeune François Truffaut lance le manifeste du mouvement, en publiant un article intitulé Une certaine tendance du cinéma français. Le texte de Truffaut où il déclare que les metteurs en scène doivent se contenter de filmer des sujets et des thèmes correspondants à leurs expériences personnelles, fait l’effet d’une provocation et suscite de violents débats. Loin d’être découragés, les jeunes cinéastes mettent leurs théories ambitieuses en pratique. En 1958, Claude Chabrol inaugure la Nouvelle Vague avec le film Le Beau Serge. C’est un échec. Mais en 1959, François Truffaut sort son premier long métrage, Les Quatre Cents Coups, pour lequel il obtient le prix de la mise en scène au Festival de Cannes. Un an plus tard, le public applaudit son deuxième film : Tirez sur le pianiste. La Nouvelle Vague est née. Les succès s’enchaînent : À bout de souffle et Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard, Hiroshima mon amour et L’Année dernière à Marienbad d’Alain Resnais. Dans les années 1960, la Nouvelle Vague conquiert le cinéma français.

Les conditions de tournage, rapides, fidèles à la « caméra sur l’épaule » (c’est-à-dire, la caméra légère), prise de son synchrone, coûts de production peu élevés, absence de vedettes, permettent de s’épanouir à cette nouvelle école cinématographique. On ne peut pas parler de style homogène des réalisateurs de ce mouvement, mais plutôt d’un désir profond de jeunes artistes de produire des œuvres à la fois personnelles et nouvelles. La plupart des films naissent sur les lieux de l’action et prennent ainsi des airs de documentaires. C’est aussi l’arrivée de jeunes comédiens que le public découvre à l’époque et à qui reste toujours fidèle : Catherine Deneuve, Jean-Paul Belmondo, Jean-Claude Brialy.

En 2006, un film de sketches Paris je t’aime, rend hommage à son fameux aîné de 1965, Paris vu par… La Nouvelle Vague n’est donc toujours pas oubliée.

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