Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №18/2007

Courrier des lecteurs

Tatiana SLACINOVA

Un jour de test

Un jour notre salle de français se transforme en resto. Sur les tables on met des nappes, des cuillères, des fourchettes, des couteaux, des assiettes et des verres. On plie des serviettes. Les invités (les parents, les professeurs et les élèves) prennent leurs places. Et la meilleure leçon commence. Les uns en uniforme des garçons de café présentent leurs mets français préparés à la maison, en parlent, racontent leur histoire, les offrent. On joue des scènes amusantes sur la cuisine française. Les autres jouent par exemple de l’accordéon, chantent des chansons françaises. À la fin de la leçon on décore les vainqueurs des tests. Je voudrais vous en présenter un.

Test

1. Le premier livre français est publié en 1555 à Lyon. C’est V Excellent et moult utile opuscule à tous nécessaire qui désire avoir connaissance de plusieurs exquises recettes. Qui est son auteur ?

2. Quels écrivains français nous ont laissé d’innombrables et vivants témoignages sur la cuisine française du Moyen âge ?

3. D’où dérive le mot copain ?

4. Quelle est l’origine du mot orangerie ?

5. Ce roi aime à cuisiner. Lorsqu’il apprend l’exécution de Cinq-Mars, son ancien favori, il fait des confitures et déclare : « Cinq-Mars avait l’âme aussi noire que le cul de ce chaudron. »

6. Depuis toujours Louis XIV mange seul. Ce choix est signe de pouvoir. Mais on raconte qu’un seul homme eut l’insigne privilège de dîner à la table du roi. Qui serait ce baladin ?

7. Il a beaucoup d’idées de génie. Par exemple, à l’époque quand la presse n’est rien, il affiche les nouvelles du jour sur le tuyau du poêle qui chauffe la salle de son café. Il afferme la buvette du théâtre, « la loge de la limonade », comme on dit alors. Il fait découvrir aux Parisiens des glaces.

8. Ce roi est fort gros mangeur. Il fuit le Paris révolutionnaire. Mais chemin faisant, bien qu’il ait des paniers de victuailles, il imagine d’aller dîner à l’un de ses anciens serviteurs. Et ce retard sera fatal pour la famille royale. On reconnaît le roi et l’emprisonne au Temple où il ne perd pas tout de même l’appétit.

9. Ce compositeur pousse l’amour de la table au point d’épouser sa cuisinière et déplore avec humour de n’être point charcutier : « Hélas, dit-il, j’ai été si mal dirigé. »

10. Lui, qui est auprès de tous les amphitryons illustres du XIXe siècle, dit : « Mon petit ventre, réjouis-toi, tout ce que je gagne c’est pour toi. »

11. L’Italie remplace l’argenterie considérée au Moyen âge comme un placement et un motif d’orgueil par la faïence. Dans quelques villes françaises naissent des faïenceries qui créent un style particulier à chacun ?

12. On l’employait à Florence dès le XIVe siècle. Henri III, revenant de Pologne, découvre à Venise cet instrument et l’adopte et tente d’en faire accepter l’usage à la cour.

13. Ce Berlinois d’origine française en se basant sur les travaux du chimiste prussien Siguismund Margraf, a réussi à extraire industriellement du sucre de la betterave

14. On le nommait le Napoléon de la conserve. Napoléon lui a accordé en 1812 le titre de « bienfaiteur de l’humanité ».

15. Les armées espagnoles en amènent dans les possessions des Pays-Bas, de Franche-Comté. Les mercenaires espagnols en importent dans leurs fourgons en Italie, en Suisse et en Allemagne. Mais la France considère cette culture avec méfiance. Le parlement de Besançon en a même interdit en prétendant qu’elle donne la lèpre.

16. Cette culture pénètre en France avec la corbeille de mariage de Catherine de Médicis. Au contraire de la pomme de terre, les Français font sien avec enthousiasme cette culture qui ressemble aux pois et à la fève qu’ils apprécient depuis toujours.

17.Cette culture est la grande folie au XVIIe siècle. Mme de Sévigné écrit : « II y a des dames qui, après avoir soupe avec le roi, et bien soupe, le trouve chez elles pour manger avant de se coucher, au risque d’une indigestion. » C’est Audiger qui le découvre en Italie aux environs de Gène et en remet une petite quantité au roi à son retour à Paris en 1660.

18. En 1644 pour la première fois le roi a pris cette boisson. Ce sont des négociants marseillais qui la lui ont offert.

19. Marie-Thérèse d’Autriche offre ce délice à son royal époux, le jour même de ses noces. Cette boisson est à l’eau et très épicé, ce qui le rend peu digeste. Ce sont les Anglais qui auront l’idée de la préparer au lait, y ajoutant des œufs et du vin de Madère.

20. Cette boisson déferle sur l’Angleterre et la Russie, conquiert toutes les couches de leur société, mais les Français de cette époque ne le connaissent pas encore.

21. Ce poisson inconnu des Romains apparaît au Moyen Âge et devient aussitôt une bénédiction pour plusieurs siècles, une sorte de monnaie. Dans son Histoire naturelle des poissons, Lacepède écrit : « Ce poisson est une des productions dont l’emploie décide de la destinée des empires. »

22. On l’appelait « miel de roseau » ou « sel indien » et il était fait rare. Pendant les croisades sur le territoire de Tripoli, où il avait été importé par les Arabes, les croisés le goûtent pour la première fois en 1099.

23.Les boulangers parisiens fabriquent des croissants, imitant les boulangers de quelle ville ?

24. La recette de quel gâteau inventé par le comte Cesare Frangipane Catherine de Médicis a apporté en France ?

25. Quel pays apporte en France la truffe ?

26. Il est d’origine de Perse et connu des Romains de l’Antiquité. On le trouve en France à la fin du XVe siècle. Ronsard, qui l’apprécie, en parle maintes fois dans ses vers sous le nom de « pompon ».

27. On le nomme coq ou poule d ‘Inde. Il semble que ce soit Certes qui l’ait rapporté du Mexique.

28. L’Amérique vient d’être découverte et des nouveautés extraordinaires apparaissent. Lesquelles ?

SOLUTIONS :

1. Nostradamus

2. Ronsard, du Bellay et surtout Rabelais

3. Du latin cumpanis ce qui signifie « avec du pain ». C’est avec des amis que l’on rompt le pain ; ces amis deviennent des copains

4. L’orange. La culture des oranges en serre est l’une des passions du Grand Siècle. Louis XIV apprécie beaucoup cet arbre et fait construire par Mansart, l’orangerie de Versailles

5. Louis XIII

6. Molière

7. Francesco Procopio dei Coltelli – le café Procope

8. Louis XVI

9. Rossini

10. Sainte-Beuve

11. A Paris, Nevers, Rouen

12. La fourchette

13. Charles-Frédéric Achard

14. François Appert

15. La pomme de terre

16. Le haricot

17. Le petit pois

18. Le café

19. Le chocolat

20. Le thé

21. Le hareng

22. Le sucre

23. Budapest

24. La frangipane

25. L’Italie

26. Le melon

27. Le dindon

28. Le maïs, la pomme de terre, le haricot, le topinambour, la tomate américaine, l’ananas

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