Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №24/2007

Je vous salue, ma France

L’Opéra de Paris (le Palais Garnier)

L’Opéra de Paris a, lui aussi, une histoire intéressante.
Le 14 janvier 1853, Napoléon III échape à un attentat alors qu’il se rend à l’Opéra de l’époque, situé rue Le Peletier.
Ce fut le prétexte d’en construire un nouveau, plus beau et mieux situé. En décembre 1860, un concours public dont le vainqueur fut Charles Garniers, fut lancé. Ce concours bouleversa la vie de cet architecte talentieux. Il y travailla 15 ans. On l’appelle jusqu’à maintenant le Palais Garnier ou l’Opéra Garnier.
Charles Garnier naquit à Paris en 1825 dans une famille de forgerons. À l’âge de 17 ans, il entra à l’école des Beaux-Arts et plus tard, passa cinq années à voyager en Italie, en Grèce et en Turquie, où il découvrit les marbres, les mosaïques et les couleurs.
En creusant les fondations de l’Opéra, les ouvriers tombèrent sur un lac qu’il fallut assécher à l’aide des pompes qui fonctionnaient jour et nuit pendant huit mois. Garnier a dû mettre des protections en béton et en ciment construites en cinq niveaux qui forment en sous-sol un univers mystérieux et lugubre.
Mais chose étrange ! C’est là, que les machinistes de la scène élèvent des truites ! Cette histoire de lac souterrain a beaucoup frappé le public, quand un des plus grand successeurs de polars, Gaston Laroux (1868-1927), contemporain de Napoléon III, publia son roman Fantôme de l’Opéra, où il s’agissait d’un être effrayant, logé dans un palais fabuleux dans un lac souterrain.
Dans ce quartier, devenu célèbre dans le monde entier, on voit d’abord l’escalier qui mène jusqu’à l’Opéra. L’agitation y est incessante – avec la terrasse du Café de la Paix, les grands magasins et les cinémas – des boulevards voisins en font une vraie scène de spectacle au décor changeant.
Ici, tout respire la musique et la danse : la façade du théâtre est divisée en sept parties, chacune étant décorée de statues symbolisant les arts et de bustes de musiciens, dont les plus connus sont Mozart et Beethoven.
Le Dôme de l’Opéra est aussi remarquable : il est en cuivre, ce qui lui donne cette couleur verdâtre. De plus, le Dôme, décoré de motifs d’or, est couronné d’une statue d’Apollon qui élève au-dessus de sa tête la lyre d’or.
Vous serez très étonnés à savoir que sur le toit de l’Opéra il y a deux ruches avec des abeilles qui produisent du très bon miel, grâce au pollen collecté dans les jardins des Tuileries, du Palais-Royal et celui du Luxembourg.
Charles Garnier voulut que son Opéra soit éblouissant et plein de couleurs. Soixante-treize sculpteurs et quatorze peintres y ont travaillé pour créer d’innombrables colonnes en marbre, de candélabres de bronze et autres ornements. Le plus impressionnant, c’est certainement l’escalier en marbre qui mène aux balcons dorés et à la salle de spectacles elle-même. La salle est rouge et or, entourée de cinq étages de loges, elle peut accueillir plus de 2 000 spectateurs. La scène, très vaste, mesure 1 200 m2. Le plafond a été décoré en 1964 par Marc Chagall. Un lustre de cristal et de bronze lourd de huit tonnes illumine la salle de spectales. Pour le nettoyer ou changer des ampoules, il y a une trappe spéciale dans le plafond pour les machinistes.
Outre les opéras et les ballets, à l’époque de Napoléon III on donnait aussi à l’Opéra des bals somptueux. On peut s’imaginer que c’était fantastique de voir les dames en robes du soir avec des diamants qui étincelaient dans la lumière du lustre en cristal.
L’École de danse de l’Opéra a ouvert ses portes en 1872. À présent, le corps de ballet compte plus de 150 danseurs, qui connaissent les techniques de la danse classique et contemporaine.

(La publication est préparée
par Nadejda ROUBANIK.)

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