Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №10/2008

Mon amie la langue française

Jeanna AROUTIOUNOVA

À propos des locutions comparatives de la langue française

Chaque enseignant veut que ses élèves parlent bien la langue étrangère qu’il leur enseigne. Mais que signifie « parler bien » ? À mon avis, il faut absolument initier les apprenants à la phraséologie.

La comparaison imagée est une figure de style par laquelle on compare une chose (une personne, un fait) à une autre afin de souligner, de mettre en relief un de ses indices.

Dans la revue Défense de la Langue Française, N°225, p. 49, est publié le texte Animaleries que j’ai proposé à mes étudiants de lire et de traduire, et puis de composer leurs propres textes en employant le maximum de locutions comparatives.

Ci-dessous vous trouverez le texte-type et les copies de mes apprenants. Essayez à votre tour de rédiger vos propres textes !

Bonne chance et bonne lecture !

Animalerie

Que vous soyez fier comme un coq, fort comme un b’uf, têtu comme une mule, malin comme un singe, chaud lapin ou fine mouche, vous êtes tous, un jour ou l’autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche.

Vous arrivez frais comme un gardon à votre premier rendez-vous et là, pas un chat ! Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin. Le type qui vous a obtenu ce rancard, avec lequel vous êtes copain comme cochon, vous l’a certifié : « Cette poule a du chien, une vraie panthère ! » C’est sûr, vous serez un crapaud mort d’amour. Mais tout de même, elle vous traite comme un chien. Vous êtes prêt à gueuler comme un putois, mais non, elle arrive. Bon, dix minutes de retard, il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. Sauf que la fameuse souris, avec sa crinière de lion, est en fait plate comme une limande, myope comme une taupe, souffle comme un phoque et rit comme une baleine.

Vous restez muet comme une carpe. Ella essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq à l’âne et finissez par noyer le poisson. Vous avez le bourdon, envie de verser des larmes de crocodile. Vous finissez par vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre. Vous avez beau être doux comme un agneau, faut tout de même pas vous prendre pour un pigeon !

Autour des Animaleries

Les Élections par Marie REPNIOVA,
Université de Russie de l’amitié des peuples

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Mes chers amis,
Vous devez être têtu comme une mule pour avoir votre propre position avant les élections. Par exemple, votre ami avec lequel vous êtes copain comme cochon vous dit : « La représentante de ce parti est une vraie panthère ! Je l’ai vue quelquefois et je peux dire que cette fameuse souris a du chien ! »

Chers amis, soyez attentifs ! Seulement sa politique doit vous intéresser ! Peut-être, est-elle une bécasse qui veut vous poser un lapin ! Avant les élections, analysez les programmes politiques des partis. Il faut savoir que tout le monde est prêt à gueuler comme un putois sur ses bonnes intentions, mais en même temps on saute du coq à l’âne et l’on noie le poisson !

Et quand le jour des élections arrive, allez faire votre choix, frais comme un gardon. N’oubliez pas de rester muet comme une carpe, car la propagande est interdite. Ne filez pas comme un lièvre de la responsabilité ! Ne permettez pas qu’on vous prenne pour un pigeon ! Sachez, que personne ne veut verser des larmes de crocodile.

Examen

par Anna BALDINA,
Université d’État en sciences humaines

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Vous devez passer un examen. Vous êtes très nerveux. Vous voulez gueuler comme un putois, filer comme un lièvre – mais vous devez arriver à l’université à temps. Vous avez bien dormi, vous avez réussi à faire même la grasse matinée, vous êtes frais comme un gardon, mais vous n’avez pas réussi à réviser les sujets d’examen.

Mais … vous êtes malin comme un singe. Vous arrivez à temps, vous entrez doucement dans la salle, vous prenez le sujet et noyez le poisson.

Bravo ! Maintenant vous êtes fier comme un coq.

Rendez-vous

par Olga KHODINOVA,
Université d’État en sciences humaines

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Vous êtes belle comme une rose, svelte comme une biche, souple comme une panthère, douce comme un agneau.

Et vous arrivez aérienne comme un nuage à votre premier rendez-vous et là, pas un chat ! Vous faites le pied de grue, en vous demandant si cet âne est bête comme une oie !

Une fine mouche qui vous a obtenu ce rancard, avec laquelle vous avez été comme les deux doigts de la main, vous l’a certifié : « Il est beau comme un Dieu, il est intelligent, sage comme une image, fort comme un bœuf et doux comme un agneau ! Un vrai trésor ! »

Mais tout de même, ce trésor vous traite comme un chien ! Vous êtes prête à verser des larmes de crocodile, crier sur les toits, mais non, il arrive. Bon, dix minutes de retard, et vous êtes prête à sortir de vos gonds, mais vous décidez de boire le calice jusqu’à la lie. Sauf que le fameux agneau, avec sa fierté de coq, est rouge comme une tomate, maigre comme un clou, muet comme une carpe et souffle comme un phoque

Mais vous vous dominez. Il tourne autour du pot, il saute du coq à l’âne et finit par vous dire qu’il est fou de vous – mais vous êtes folle de rage ! Et vous voudriez être à cent pieds sous terre.

Et vous inventez une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre.

Vous êtes belle, douce comme une colombe, faut tout de même pas vous prendre pour une bécasse.

Le Malade

par Gayané STÉPANIAN,
Université de Russie de l’amitié des peuples

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– Me voilà ! Salut, maman !

– J’ai mal à la gorge, maman ?

– Oui, c’est ça, mon ange.

– Je vais aller voir le médecin demain – malheureusement, je dois manquer les cours. Et ce n’est pas pour tirer au renard, je t’assure ! Je sais que l’éducation est une chose essentielle si je ne veux pas vivre comme une toupie et mourir comme un chien.

Sais-tu qu’hier je suis rentré de l’école entre chien et loup ? Ça flottait, j’étais mouillé comme un canard, puis toute la nuit j’ai tortillé comme un ver – oh, comme j’avais mal ! Le matin j’avais le chat dans la gorge.

Ne me regarde pas comme ça ! Tu vois, je fais l’ours en cage maintenant parce que je tiens le loup par les oreilles : assister aux cours ou aller chez le médecin ? Tu crois que je suis paresseux comme un lézard ? En vain ! Je suis actif comme une abeille et agile comme un écureuil !

Je ne peux pas assister aux cours comme une poule au pot, répondre aux questions comme un chien dans un jeu de quilles et me sentir comme un lion en cage ! Non ! Je suis enfin en trop bonne santé pour ? Oh -là-là !!!

Deux boxeurs

par Mikhaïl FRIDMANE,
Université de Russie de l’amitié des peuples

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Jacques et Jean sont copains comme cochons, ils sont comme les deux doigts de la main. Tous les deux sont boxeurs. Jacques est dur comme un roc et fort comme un chêne, et Jean est aussi ferme comme un roc et solide comme un chêne. Tous leurs combats passent comme une lettre à la poste et tous leurs adversaires sont tombés comme à Gravelotte. C’est pourquoi les amis se vendent comme des petits pains.

Néanmoins, ils sont doux comme agneaux et un peu mous comme une chiffe dans la quotidienneté. Jacques n’est pas sot comme la lune et Jean n’est pas bête comme une valise sans poignée, mais leur promoteur M. Paul s’en soucie comme d’une guigne et les presse comme un citron. Ainsi donc on peut même dire que le promoteur et les boxeurs s’entendent comme chien et chat.

M. Paul est haut comme trois pommes et maigre comme un clou. Il est chauve comme un œuf et fier comme un pou. M. Paul fume comme un pompier et il est souvent bourré comme un coing. En somme, il est clair comme le jour que M. Paul est aimable comme une porte de prison.

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