Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №15/2009

Mon amie la langue française

Savoir-vivre avec les Français. Que faire ? Que dire ?

(Suite. Voir N°7, 10, 13, 16, 20, 22/2008, 01, 04, 10, 13/2009)

Dans les transports

1. Vous prenez le métro ou le RER (Réseau Express Régional)

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Un ticket de métro s’achète à l’unité
ou par carnet de 10 tickets

• Ne vous étonnez pas si les Parisiens ne sont pas très souriants dans le métro : le stress des grandes villes fait souvent oublier les règles de politesse ; on se bouscule, absorbé dans ses pensées, pressé de se rendre au travail, prisonnier de la routine quotidienne « métro, boulot, dodo ».

• Dans les compartiments, il se peut que vous soyez sollicité(e) par des chômeurs (personnes qui n’ont pas de travail), des SDF (personnes sans domicile fixe, c’est-à-dire n’ayant plus de logement) pour acheter un journal ou donner un peu d’argent. Cette pratique, bien qu’illégale, est tolérée. C’est à vous de juger si vous voulez faire un geste, mais bien sûr un sourire ou un regard ne coûte pas grand chose...

Que faire ? Que dire ?

Il faut s’adapter au rythme trépidant des Parisiens : après quelques jours à Paris, vous prendrez l’habitude de marcher comme eux d’un pas rapide, droit devant vous, le long des interminables couloirs des « correspondances » (points de jonction entre deux lignes de métro).

Quelques règles de « savoir-vivre »

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Une carte orange : si vous prenez régulièrement le métro, cette carte personnelle vous permet ensuite d’acheter
un coupon hebdomadaire ou mensuel à tarif réduit.

Vous entrez dans le wagon :

Avant de vous asseoir, vérifiez si la place n’est pas « prioritaire », c’est-à-dire réservée aux invalides de guerre ou aux handicapés (c’est indiqué au-dessus).

Vous avez trouvé une place assise :

Vous êtes confortablement assis(e) et toutes les places sont occupées. Entre une femme enceinte ou tenant un enfant dans ses bras ou encore une personne âgée. Ayez alors la courtoisie de vous lever et de proposer votre place :

« Vous voulez vous asseoir, madame ? »

« Je vous en prie, prenez ma place monsieur. »

Apprenez à vos enfants à avoir aussi ce réflexe.

Conseils

À « l’heure de pointe » (l’heure à laquelle il y a le plus de voyageurs), si vous êtes assis(e) avec un très jeune enfant, prenez-le sur vos genoux pour qu’il n’occupe pas une place. De même, n’occupez pas un siège vide avec vos valises ou vos paquets et ne mettez pas vos pieds sur la banquette !

Quand tout le monde est debout, levez-vous de votre strapontin – ce siège rabattable situé près des portes – pour faire de la place et ne pas gêner la sortie des autres voyageurs.

Vous voulez sortir du wagon :

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S’il y a beaucoup de monde, n’attendez pas la dernière minute pour vous diriger vers la porte. Avancez progressivement avant d’arriver à votre station et, si nécessaire, pour qu’on vous laisse le passage, dites simplement : « Excusez-moi, je descends à la prochaine station. » Si vous bousculez quelqu’un, excusez-vous par un simple « Pardon ! » ou « Excusez-moi ! ».

Normalement vous ne devriez pas avoir de grandes difficultés à vous diriger dans le métro : vous avez des plans à chaque station, à l’extérieur comme à l’intérieur. De plus, dans le compartiment, il y a un plan de la ligne qui vous permet de suivre le trajet et de vous préparer à descendre à la bonne station.

Essayez de repérer, si vous prenez une ligne régulièrement, où se trouve la sortie ou la correspondance afin de vous placer soit « en tête », soit « en queue ».

2. Vous prenez l’autobus

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Si le métro est le moyen de transport le plus rapide pour circuler à Paris, l’autobus offre l’avantage appréciable de pouvoir admirer les différents quartiers et monuments de la capitale surtout si c’est un autobus à plate-forme, c’est-à-dire dont l’arrière est ouvert, avec une simple chaîne en guise de porte.

Les passagers sont d’ailleurs plus détendus que dans le métro.

Que faire ? Que dire ?

À l’arrêt d’autobus :

Tout d’abord assurez-vous que vous prenez la bonne ligne et dans le bon sens, en regardant le plan affiché à l’arrêt. Si vous avez des doutes, vous pouvez éventuellement demander à un autre passager ou au conducteur : « C’est bien le bus qui va à... [nom de la destination]... ? » ou « Cet autobus s’arrête bien à... ? ».

Dans l’autobus :

On observe les mêmes règles de politesse que dans le métro. Aux heures d’affluence, on s’avance le plus loin possible dans l’allée centrale pour permettre une bonne circulation des voyageurs et éviter de bloquer le passage à ceux qui veulent sortir.

Pour descendre, vous devez appuyer sur le bouton pour signaler que l’autobus doit s’arrêter même s’il n’y a personne à l’arrêt sinon il continue sa route !

3. Vous prenez le train

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SNCF = Société Nationale des Chemins de Fer Français.

AR = Aller-Retour, sinon c’est un « aller simple ».

Un train est composé de « voitures » (wagons) numérotées et les voitures sont elles-mêmes divisées en « compartiments » (fumeurs ou non fumeurs).

La nuit on peut prendre des « couchettes » (6 banquettes superposées par compartiment) ou des « wagons-lits » (2 ou 3 banquettes plus confortables).

Pour le TGV (train à grande vitesse), les réservations sont obligatoires au guichet de la gare ou par minitel. Autrement, vous avez le choix de réserver ou non. De toute façon, au moment de prendre le train, vous devez obligatoirement « composter » votre billet, c’est-à-dire le mettre dans une de ces curieuses petites machines orange qui impriment la date pour le valider.

Que faire ? Que dire ?

Dans la gare :

N’hésitez pas à vous renseigner très précisément auprès de l’employé du guichet même s’il n’est pas toujours très coopératif : en France, il faut parfois poser beaucoup de questions avant d’obtenir toute l’information qu’on recherche !

« Je voudrais un aller-retour Paris-Marseille en seconde classe. »

« Quels sont les horaires de départ des trains pour Dijon ? »

« Sur quelle voie arrive le train en provenance de Strasbourg ? »

« C’est un train direct ou est-ce que je dois changer ? »

Sur le quai :

Cherchez le chef de gare ou le contrôleur, reconnaissable à son uniforme et sa casquette, c’est lui qui vous renseignera mieux que la voix au haut-parleur qui est souvent incompréhensible, même pour les Français.

Règles de « savoir-vivre »

Toutes les règles élémentaires de politesse qu’on observe dans le métro et l’autobus sont valables pour le train et se résument à un impératif : respecter la tranquillité des autres passagers. Pendant un long trajet, évitez de vous étaler dans tout le compartiment et ne faites pas profiter à tout le monde des sons qui sortent de votre baladeur (walk-man) ni des odeurs de saucisson ou de camembert de votre pique-nique ! Si les enfants sont agités, un petit tour dans les couloirs leur fera le plus grand bien.

4. Vous prenez un taxi

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Les taxis à Paris ou en province n’ont pas de couleur spécifique. On les reconnaît simplement par l’enseigne lumineuse « taxi » placée sur leur toit. Elle est allumée s’ils sont en service, éteinte s’ils ne travaillent pas. Au-dessus de ce signe il y a une lumière jaune : elle est allumée si le taxi est occupé.

Que faire ? Que dire ?

• La méthode la plus simple pour prendre un taxi est de se rendre à la « tête de taxis » la plus proche et de prendre le premier de la file puisque c’est celui qui a la priorité sur les autres. Vous pouvez aussi téléphoner pour commander un taxi qui viendra vous chercher à l’adresse que vous désirez. Enfin, si vous voyez un taxi libre qui s’avance dans votre direction vous pouvez le « héler », c’est-à-dire l’appeler en levant le bras mais peut-être ne s’arrêtera-t-il pas s’il est en route pour aller chercher un autre client par exemple.

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• Les chauffeurs de taxi n’aiment pas, ou même refusent catégoriquement, qu’on s’asseye à l’avant (question de sécurité et d’assurance). À l’arrière, peuvent s’asseoir 3 personnes maximum et les chiens ne doivent pas se mettre sur la banquette mais rester sagement aux pieds de leur maître.

• L’humeur des chauffeurs de taxis est variable : certains sont bavards, d’autres taciturnes, certains sont aimables, d’autres indifférents, mais vous pouvez toujours essayer d’engager la conversation si vous le désirez et ils ne vous refuseront pas de vous renseigner.

• On ne marchande pas avec les taxis : leurs tarifs sont réglementés. On peut toutefois se renseigner sur le coût approximatif du trajet avant de monter dans le taxi : « Combien prenez-vous pour aller à... », mais après il faut payer sans discuter en espèces.

Le pourboire n’est pas obligatoire, mais on « arrondit » souvent la somme. Vous pouvez demander un reçu (une fiche), si vous le désirez.

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5. Vous circulez en voiture

N’oubliez pas vos papiers

La carte grise : c’est la carte d’immatriculation de la voiture.

La carte verte : c’est la carte d’assurance de la voiture.

Le permis de conduire, en 3 volets.

Le récépissé de la vignette : la vignette est l’autocollant que l’on place sur le pare-brise de la voiture pour montrer qu’on a bien payé la taxe annuelle sur les automobiles. Quand on l’achète, on garde la partie non autocollante avec les autres papiers.

Vous devez avoir toujours ces papiers sur vous car on vous les demande pour tout contrôle de police : « Vos papiers s’il vous plaît ! »... et si vous ne les présentez pas vous payez une amende. Il est recommandé également d’avoir un « constat amiable » (fourni par votre assurance), pratique à utiliser en cas d’accident : c’est un document qu’on doit remplir sur les lieux mêmes de l’accident pour éviter toute contestation ultérieure.

Que faire ? Que dire ?

• Rappelez-vous d’abord qu’en France on conduit à droite !

img7• Ne vous laissez pas impressionner par l’agressivité des Français au volant qui s’exprime par des gestes ou des injures dont vous découvrirez vite la signification et n’imitez pas leur impatience en klaxonnant bruyamment si la voiture devant vous ne démarre pas assez vite au feu vert au risque d’écraser des piétons. Soyez également vigilant car les piétons ne sont pas toujours très disciplinés et ont tendance à traverser n’importe où et n’importe quand !

• La première règle du savoir-vivre sur la route est simplement de connaître les règles du code de la route : la signification des panneaux et la priorité donnée aux véhicules qui viennent de votre droite. Le fait d’être étranger ne vous donne pas toutes les excuses ! Et si un policier vous arrête, il est préférable d’adopter un ton courtois, sans être pour autant obséquieux, et de vous expliquer calmement car la police sait aussi se montrer compréhensive si la faute n’est pas grave.

À vous !

1. Comment réagiriez-vous dans ces situations ?

– Vous êtes dans l’autobus et désirez sortir au prochain arrêt, mais des personnes, debout, bloquent la sortie. Que faites-vous ? Que dites-vous ?

– Sur le quai de la gare pour vous rendre à Bordeaux, vous avez soudain des doutes : vous n’êtes pas sûr(e) d’être sur le bon quai. Que faites-vous ? Que dites-vous ?

– Vous êtes dans la rue et vous cherchez un taxi. Vous voyez un taxi qui arrive dans votre direction. Que faites-vous ? Que dites-vous ?

2. Quels sont les documents qu’on vous demande de présenter lors d’un contrôle de police ?

(à suivre)

(d’après Odile GRAND-CLEMENT,
Savoir-vivre avec les Français)

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