Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №6/2007

Univers du français

Gréta TCHESNOVITSKAYA

Faites connaissance : Lise Ialamov

Lise Ialamov, attachée de coopération attachée de coopération pour le français de l’ambassade de France, travaille depuis cet automne à Moscou. Elle a aimablement répondu aux questions de La Langue française.

Est-ce que c’est votre première visite à Moscou ?

– Non, ce n’est pas mon premier poste et ce n’est pas non plus ma première visite à Moscou. Ma vie sentimentale a commencé ici en 1983 où j’ai rencontré mon mari. Il est d’origine bulgare d’où vient le nom Ialamov. Nous sommes très attachés à Moscou, puisque nous y avons vécu ensemble pendant trois ans. J’ai été assistante à l’Institut pédagogique Lénine et puis j’ai travaillé aux Nouvelles de Moscou.

Donc, vous parlez russe ?

– Oui, avant de venir à Moscou, j’ai fait mes études à la faculté de langue et civilisation russe à la Sorbonne ce qui m’a permis d’être d’abord assistante à Moscou et ensuite, traductrice en Bulgarie.

Vous avez travaillé aussi comme professeur ?

– Oui. J’ai eu le désir d’enseigner et j’ai fait mes études à l’École Normale. Nous sommes venus en France et nous avons vécu à la campagne, c’était une époque bien heureuse, car nous étions déjà trois, avec notre fils qui était né à cette époque. J’ai travaillé comme documentaliste, et j’ai aimé beaucoup ce métier car il me donnait la liberté. La liberté dans le choix des activités proposées aux élèves, la liberté de travailler en équipe. J’ai eu la même liberté en enseignant le français aux petits. Je trouve que l’enseignement précoce est très important, on y découvre les principes de la pédagogie. Les enfants tout petits disent toujours ce qui va et ce qui ne va pas. Il faut être bien créative et connaître mille choses pour les intéresser. C’est difficile, mais passionnant... Ensuite je suis devenue formatrice de formateurs en informatique. J’organisais des stages pour les professeurs dans mon académie. J’ai ressenti le besoin de diversifier ma formation et j’ai suivi une formation de Maîtrise de FLE, je me spécialisée dans l’informatique appliquée à l’enseignement du FLE aux petits. Et puis j’ai reçu le poste à Sofia, en Bulgarie, où j’ai travaillé presque cinq ans dans le domaine de l’enseignement précoce. J’organisais et animais beaucoup de stages, je m’occupais du théâtre scolaire, je travaillais dans le domaine de la coopération éducative et je collaborais à la formation des inspecteurs.

Et ensuite on vous a proposé de venir à Moscou...

– Oui. Pour l’instant, je ne suis qu’au début de mes activités. Je m’occupe des établissements secondaires. On m’a également confié ce qu’on appelle les DNL (les disciplines non linguistiques) et les filières bilingues. Actuellement, il n’existe que deux établissements bilingue : à Saint-Pétersbourg et à Voronej. C’est trop peu pour un pays comme la Russie. Je m’occupe aussi du séjour des jeunes en France. Cet été, comme tous les ans, ce sont plus de 100 jeunes qui partiront en France pour des séjours de deux semaines.

Quel est d’après vous l’avenir du français en Russie ?

– Le français ? Un atout de poids dans le CV des jeunes du XXIe siècle car il ne suffit plus, aujourd’hui, de connaître sa langue et l’anglais, il faut encore maîtriser une autre langue européenne pour trouver du travail et se réaliser professionnellement. J’en suis convaincue.

Et qu’est-ce que c’est pour vous « parler français » ?

– Le français littéraire donne la base de la langue. Et je crois qu’il faut l’avoir. Mais le français d’aujourd’hui pour moi, c’est le français de spécialité, c’est le français que je vais apprendre tout d’abord au lycée bilingue pour pouvoir me spécialiser à l’université dans un domaine pointu. J’imagine bien les facilités que je peux avoir en cherchant du travail si je suis technicienne de filière agro-alimentaire et que je parle français, par exemple… Et cette spécialité peut être bien variée. Toutes les pistes sont ouvertes. De plus, je sais qu’en maîtrisant ce français là, je peux être mobile en Europe et partir en France pour me spécialiser dans la vinification, par exemple.

Merci, Lise, bon courage et beaucoup de succès dans votre travail !

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