Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №7/2007

Je vous salue, ma France

L’écrivain Henri Troyat est décédé

L’écrivain Henri Troyat, romancier, biographe, essayiste et auteur dramatique français d’origine russe, à l’œuvre prolifique et populaire, est mort dans la nuit du vendredi au samedi 3 mars à l’âge de 95 ans.

Doyen de l’Académie française, où il avait été élu en 1959, Henri Troyat, de son vrai nom Lev Tarassov, était notamment l’auteur de grands cycles romanesques : Tant que la terre durera (1947-1950), Les Semailles et les moissons (1953-1958), La Lumière des justes (1959-1963), Les Eygletière (1965-1967), Les Héritiers de l’avenir (1968-1970) ou encore Le Moscovite (1974-1975).
Henri Troyat a également écrit plusieurs biographies liées à son pays d’origine : Tolstoï (1965), La Vie passionnée de Gogol (1971), Catherine la Grande (1978), Pierre le Grand (1979), Tourgueniev (1985) ou encore Gorki (1986).

L’œuvre de Troyat connaissait un grand succès auprès d’un large public.

Biographie

Henri Troyat naquit à Moscou, le 1er novembre 1911. Au moment de la Révolution, son père, qui occupait une situation en vue dans le commerce, fut obligé de s’enfuir, et toute la famille entreprit un long exode qui le mena, tout enfant, de Moscou au Caucase (où ses parents possédaient une vaste propriété), du Caucase en Crimée, puis, par la mer Noire, à Constantinople, à Venise et enfin à Paris, où il arriva en 1920. Il fit toutes ses études en France, au lycée Pasteur, à Neuilly. Licencié en droit, il devint rédacteur à la préfecture de la Seine.

Entre-temps, ayant été naturalisé français, il partit pour accomplir son service militaire à Metz. Il se trouvait encore sous l’uniforme quand fut publié son premier roman, Faux jour. Ce livre obtint, en 1935, le Prix du Roman populiste.

Rendu à la vie civile, il entra à la préfecture de la Seine, au service des Budgets. Le temps que lui laissaient ses occupations administratives, il l’employait à écrire. Coup sur coup parurent en librairie  : Le Vivier, Grandeur nature, La Clef de voûte. En 1938, le prix Max Barthou, décerné par l’Académie française, couronna l’ensemble de son œuvre. Cette même année, son nouveau roman, L’Araigne, reçut le prix Goncourt. Démobilisé en 1940, il se consacre entièrement à la littérature. Grand prix littéraire du Prince Pierre de Monaco (1952).

Il a été élu à l’Académie française le 21 mai 1959.

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