Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №13/2007

Arts et culture

France Gall – une étoile brillante de la scène

Enfance

Son père est Robert Gall, ancien élève du conservatoire, chanteur et auteur, entre autres, de La Mamma pour Charles Aznavour. Elle commence à faire du piano à 5 ans puis gratte de la guitare vers onze ans. Vers treize-quatorze ans, elle fait de la musique avec ses deux frères, les jumeaux Patrice et Philippe : ils avaient fondé un petit orchestre et jouaient l’été sur les plages et l’hiver à Paris. La petite Isabelle est surnommée « Babou » par sa famille, surnom qu’elle porte encore aujourd’hui.

Les débuts

Pendant les vacances de Pâques 1963, son père l’incite à enregistrer quelques chansons et remet les bandes à un éditeur musical, Denis Bourgeois. Le 11 juillet suivant, l’éditeur lui fait passer une audition au Théâtre des Champs-Élysées puis tout s’enchaîne très vite. Comme France est mineure, c’est son père qui signe le contrat chez Philips où Denis Bourgeois est déjà directeur artistique de Serge Gainsbourg. Bourgeois devient donc celui de France et elle enregistre quatre titres avec l’arrangeur Alain Goraguer, jazzman et compositeur qui a notamment travaillé avec Boris Vian. Première contrainte de sa direction artistique : pour ne pas interférer avec Isabelle Aubret, alors grande vedette, elle doit abandonner son prénom d’Isabelle pour devenir « France » à la scène.

Premier succès

Le jour de ses 16 ans, le 9 octobre 1963, le cadeau le plus inattendu que France reçoit est sûrement la première diffusion de ses chansons à la radio. C’est le titre phare, Ne sois pas si bête qui obtient un succès fulgurant.

Fin 1964, France se plie aux demandes de ses managers en enregistrant un 45 tours destiné aux enfants. Son père lui écrit, sur une musique du compositeur Georges Liferman, le titre, Sacré Charlemagne

1965, l’année de tous les succès

Sacré Charlemagne se vend à plus de 2 millions d’exemplaires en franchissant les limites de la France pour faire chanter tous les écoliers du Japon aux États-Unis en passant par l’Afrique (cette chanson deviendra même l’hymne du mouvement de la jeunesse algérienne !).

France est ensuite sélectionnée pour représenter le Luxembourg au Concours Eurovision de la chanson. C’est elle qui choisit Poupée de cire, poupée de son sur les 10 titres qu’on lui propose.

La singularité de la chanson étonne et elle est élue Grand Prix. Le succès dépasse les frontières européennes et Gall l’enregistre dans pas moins de cinq langues, dont le japonais. Le public français s’émeut et reproche à Gall et à Gainsbourg d’avoir gagné pour le Luxembourg et non pour leur propre pays.

France et le cinéma

Une émission pour la télévision, réalisée par Jean-Christophe Averty et consacrée aux chansons de France, est distribuée aux États-Unis en 1965.

France est alors pressentie par Walt Disney pour incarner Alice au pays des merveilles dans une version musicale qu’il souhaite réaliser après avoir déjà fait Alice en dessin animé en 1951 et dont il n’est pas satisfait musicalement. C’est le seul projet cinématographique auquel France répond favorablement, alors qu’elle a toujours demandé à son entourage de « l’empêcher de faire du cinéma ». Malheureusement, Disney, déjà gravement malade, meurt le 15 décembre 1966 et son idée disparaît avec lui.

1966, année pop, lollipops et flop

L’année 1966 débute avec un nouveau tube de Gainsbourg Baby Pop. L’œuvre suivante de Gainsbourg, Les Sucettes, commentée par les propos appuyés de son auteur, va déclencher un vent de scandale grandissant au fil des mois. Ce succès s’accorde mal avec les autres chansons naïves du même disque, telles que Je me marie en blanc et Ça me fait rire.

Ses prochains disques, même expurgés de la signature gainsbourgienne, sont suspectés de visées bassement mercantiles. Ainsi, elle sera taxée de nécrophilie avec sa chanson dédiée au fils de John Kennedy, Bonsoir John John.

Elle ne fera plus de succès avant longtemps et son association avec Gainsbourg, entachée, ne fonctionnera plus.

La rencontre du Berger

C’est en entendant à la radio, un jour de 1973, la chanson Attends-moi interprétée par Michel Berger que France Gall est impressionnée par sa musique.

À l’occasion d’une émission de radio, elle lui demande s’il pourrait lui donner son avis à propos des chansons que son producteur voudrait lui faire enregistrer. Bien qu’il soit déconcerté par la pauvreté des chansons proposées à Gall, il n’est pas question de travail entre eux. Ce n’est que six mois plus tard, en 1974, après qu’elle a fait une voix sur le titre Mon fils rira du rock’n’roll du nouvel album de Berger et, après que l’éditeur de Gall le lui ait proposé, qu’il acceptera d’écrire pour elle. La chanteuse a déjà statué dans sa tête que « Ce sera lui ou ce sera personne ».

C’est ainsi que naquit en 1974 La Déclaration d’amour, premier succès d’une longue liste et que la carrière de la chanteuse prit un nouvel essor.

Création familiale et musicale

Les deux artistes se marient exactement un mois après, à la mairie du 16e arrondissement de Paris, le 22 juin 1976. Par cette alliance, France Gall devient la belle-fille du professeur Jean Hamburger, membre de l’Académie française, et de la pianiste Annette Haas. De cette union naîtront deux enfants : Pauline Isabelle et Raphaël Michel). Gall partage avec Berger ses années de travail et une vie familiale qu’elle privilégie. Sous l’impulsion de Berger, elle reprend goût à la scène. En 1978, elle monte de nouveau sur les planches, celles du Théâtre des Champs-Élysées.

France, princesse en ses palais

En 1979, c’est un spectacle inédit auquel France participera et qui restera dans toutes les mémoires. L’opéra rock Starmania sera présenté pendant un mois au Palais des Congrès de Paris. Composé par Michel Berger et écrit par l’auteur québécois Luc Plamondon, ce sera une très grande réussite.

En 1982, durant plusieurs semaines à guichet fermé, France Gall investira le Palais des Sports de Paris pour présenter un spectacle novateur, haut en couleurs et en musiques électriques. Ce sera Tout pour la musique dont le public apprendra par cœur ces titres devenus depuis des standards de la chanson française : Résiste et Il jouait du piano debout.

L’Étoile perd son Berger

Gall et Berger annoncent une série de concerts dans diverses salles parisiennes comme La Cigale et Bercy. Malheureusement, le projet sera interrompu par la disparition brutale de l’auteur-compositeur-interprète, foudroyé par une crise cardiaque, le 2 août 1992.

France Gall a dit à propos de sa rencontre décisive avec Michel Berger : « Ça a transformé mon existence, ma vie. Ça m’a apaisée »

Marquée par la disparition de son mari, par de sérieux problèmes de santé et par le décès de l’aînée de leurs enfants en 1997, France Gall quitte la scène.

(d’après le site http://fr.wikipedia.org/wiki/France_Gall)

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