Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №15/2007

Lettres d’information

Natacha LIVANDOVSKAYA

Le Centre culturel français de Moscou fête ses 15 ans !

Essentiels axes de travail du Centre culturel français à Moscou :
– la médiathèque,
– les cours de français,
– la mise en place des événements culturels : théâtre, danse, cinéma, musique…

Coordonnées
1, rue Nikoloïamskaya 109189 Moscou
Tel. : (495) 915 79 74 (administration), (495) 915 70 33 (médiathèque), (495) 502 92 46 (cours de français)
Mail : ccf-moscou@ccf-moscou.ru
Site Internet : www.ccf-moscou.ru

· Dominique JAMBON, directeur du CCF depuis septembre 2005. Directeur de théâtre en France, qui avait participé à organiser les tournées des troupes de Fomenko et de Dodine, Dominique JAMBON se dit toujours attiré par la Russie.
Dominique JAMBONC’est l’ouverture vers le monde extérieur qui m’a en fait amené à accepter le poste de directeur du Centre culturel français à Moscou. L’excitation d’une capitale, de multiples amis en Russie et surtout la possibilité de faire une passerelle entre la culture russe et française, ont fait que depuis deux ans, je vis la Russie au quotidien et je m’y sens heureux. Mon travail est d’être au service des artistes, de développer une approche contemporaine au niveau des événements culturels, de saisir ce qui se passe actuellement dans les arts français et russes. Ce que j’apprécie paradoxalement, c’est que le CCF à Moscou ne possède pas sa propre salle de spectacles. Ce fait amène notre équipe à travailler avec des partenaires russes et à s’ouvrir vers des activités nouvelles et plus originales, tel, par exemple, le Festival de bande dessinée à Moscou que nous soutenons depuis sa création (cette année on a invité les dessinateurs français Chantal Montellier et Tommy Redolfi). Un très grand projet innovant, auquel nous tenons beaucoup, c’est la création de l’opéra Pelléas et Mélisande, au théâtre Stanislavski et Némirovitch-Dantchenko à Moscou, avec la participation d’une équipe française de dix personnes : le grand chef d’orchestre Marc Minkowski, le brillant jeune metteur en scène Olivier Py, trois chanteurs-solistes, etc.

Malgré toutes les difficultés qui, selon moi, souvent sont dues à la pesanteur au niveau de l’organisation et de la logistique, le CCF réussit aujourd’hui à effectuer ses activités en cours. Il met en place divers événements culturels et propose des cours de français, qui, grâce à une formidable équipe de professeurs, se distinguent par une qualité et une atmosphère particulière.

· Elena KARASSEVA, attachée de presse et chargée de communication depuis 1995 (travaille au CCF depuis 1992)
Elena KARASSEVAÀ l’ouverture du CCF (j’ai commencé ici en enseignant aux cours de langue, ensuite en rédigeant des dossiers de presse et en faisant un travail de traduction), on se trouvait dans une situation très privilégiée, puisque le Centre culturel n’avait presque pas de concurrence. Avec le temps, la vie culturelle à Moscou s’est intensifiée considérablement, et le volume de nos activités a augmenté. Actuellement, notre objectif essentiel est de pouvoir associer plus de jeunes et un public qui n’est pas forcément francophone. Nous essayons d’atteindre un bon niveau et une qualité de travail sur Moscou, et de nous faire entendre à travers des médias. C’est justement pour cela que nous accordons une grande importance à la communication et au travail avec la presse. En effet, l’information sur le CCF et les événements qu’il organise doit absolument atteindre le maximum de gens et de structures (officielles, associatives, professionnelles).

Mon travail d’attachée de presse et de chargée de communication consiste à préparer des annonces et des dossiers de presse sur les événements montés par le CCF, à établir et élargir les liens avec les médias (TV, radio, presse écrite), à organiser et accompagner les interviews et à préparer des conférences de presse. Il y a aussi l’élaboration et la diffusion des supports publicitaires.

La tâche assez complexe qui nécessite une forte concentration. Mais c’est un poste passionnant, et je m’y sens à l’aise. Il me permet d’appliquer mon expérience professionnelle en journalisme et en traduction. Ça me fait un énorme plaisir d’être en contact avec mes collègues les journalistes et de les aider à couvrir nos manifestations dans les meilleures conditions, en contribuant ainsi à l’ouverture vers la France. Et quand on y atteint un résultat, cela fait oublier les difficultés !

· Anna GOUSSALOVA, assistante du directeur du CCF, chargée des projets culturels depuis 1998 (travaille au CCF depuis 1995)
Anna GOUSSALOVAC’est ma formation en histoire des beaux-arts, ainsi que la tradition francophone et francophile de ma famille qui m’ont en fait amenée à travailler au CCF. Aujourd’hui, je suis chargée de mettre en place des différents projets culturels, essentiellement de musique et des arts plastiques. C’est le directeur du CCF qui décide de la programmation de la saison, mais ce qui est très plaisant dans notre travail, c’est que nos propositions sont toujours les bienvenues et que les spectacles que nous avons aimés en France ont une chance d’être présentés aux publics russes.

Avec ma collègue, Irina Zaïtseva, qui est plus chargée de projets théâtre-danse-cinéma, nous sommes chargées de la gestion des projets culturels, dans le cadre du partenariat trilatéral : les projets ont plus tendance à être réalisés en commun avec des partenaires russes et peuvent aussi dépendre de leurs demandes spécifiques.

Notre but est d’attirer les publics les plus différents à nos manifestations et pour cela nous essayons de respecter une multitude de genres et de formes de créations artistiques. Notre intérêt est de montrer une image de la France contemporaine. Comme Moscou est une ville « gâtée » par la diversité de la vie culturelle, nous sommes tenus à être très exigeant envers le choix des artistes que nous devons présenter.
à mon avis le CCF aujourd’hui a atteint un niveau plus professionnel qu’avant, le nombre de projets a bien sûr augmenté, nous avons des partenaires en France et en Russie avec qui nous travaillons de façon permanente depuis plusieurs années ce qui permet d’avoir des relations de confiance mutuelle très importante à la construction des projets artistiques. J’apprécie beaucoup mon travail qui nécessite une attention particulière et beaucoup d’efforts. La réussite des projets est pour moi la meilleure récompense !

Le Centre culturel fait parti d’un réseau très développé dans le monde entier des Centres et des Instituts français créés pour diffuser la culture française. J’ai effectué en 2000 un stage de direction et de gestion des projets culturels à Paris et à Lyon et ce qui m’a impressionné le plus c’est le soutien de l’État français à la culture à tous les niveaux – municipal, régional et national, c’est ce qui manque énormément à notre pays où la culture en ce moment a une tendance d’être vue d’une façon plutôt commerciale, ce qui n’est pas applicable à tous les projets artistiques. J’espère qu’un jour la situation s’améliorera.

· Irina ZAÏTSEVA, assistante artistique du directeur du CCF, depuis 1994
Irina ZAÏTSEVADes études de théâtre, une année de stage en France, où j’ai vu une centaine se spectacles de troupes françaises, un poste à l’Association théâtrale à Moscou – toutes ces expériences ont précédé mon travail au CCF où je gère actuellement les projets concernant le théâtre, la danse et le cinéma.

Pour ce qui concerne les projets de théâtre, on travaille essentiellement en collaboration avec des partenaires russes, notamment dans le cadre du festival Tchékhov. La clé de la saison est l’opéra Pelléas et Mélisande, mise en scène franco-russe qu’on espère inscrire ensuite au répertoire du théâtre Stanislavski et Némirovitch-Dantchenko.

Notre autre préoccupation est de présenter au public russe ce qu’on appelle un Autre théâtre de France. Il s’agit des formes d’art dramatique qui ne sont pas traditionnelles, tel, par exemple, le théâtre des objets. Le festival de l’Autre théâtre a suscité un vif intérêt du public et sera sans doute repris prochainement.

Parmi les grands événements à ne pas rater en automne 2007, nommons le festival de nouveaux théâtre européens NET, le spectacle Quatuor, mis en scène par le fameux Mattias Langhoff (tournées à Moscou et à Saint-Pétersbourg), Les Fables à la Fontaine, spectacle de danse pour les enfants, dans le cadre du festival de théâtres pour la jeunesse, le festival de l’avant-garde « Territoria », le spectacle du groupe de danseurs d’origine africaine Heddy Maalem (plus les work-shops !), le festival international de danse moderne, avec le spectacle de la troupe Salia Ni Seydou, ainsi qu’un programme de dessins animés.

Un grand travail préparatoire nous attend, qui n’est jamais facile. Pourtant, tous nos efforts valent le coup. Puisque c’est un vrai plaisir de travailler en contact avec des personnes de talent, avec des partenaires intéressants, de pouvoir communiquer avec les artistes et de participer ainsi aux grand événements culturels franco-russes.

La médiathèque en chiffres

· Collections
Plus de 35 000 documents
25 500 livres : romans et documentaires en langue française
dont 1 500 livres sur la Russie
1 500 livres d’auteurs français traduits en langue russe
2 300 livres pour la jeunesse
100 titres de revues, journaux et magazines
2 500 CD
300 cassettes audio
2 100 cassettes vidéo VHS
800 DVD
200 cédéroms

· Visites
Pour les 4 premiers mois de 2007 (90 jours ouvrables), la médiathèque a accueilli 16 067 lecteurs (180 personnes par jour, en moyenne).
Environ 1900 lecteurs « actifs » (emprunt de documents) depuis le début de l’année.

· Lecteurs
L’équipe de la médiathèque. De gauche à droite, au premier plan : Olga Krylova, Irina Kirouchtchenko, Galina Kharinova, Marc Fontana, Natalia Parousnikova ; derrière : Natalia Akimtchenko, Tatiana Karasseva76 % de femmes
24 % d’hommes

2,2 moins de 13 ans
51 % 13 à 25 ans
42 % de 26 à 59 ans
4,8 plus de 59 ans

47 % d’étudiants
15 % d’enseignants
8 % d’employés
8 % travaillant dans le secteur privé
22 % autres

8,5 % – de nationalité française
86 % – de nationalité russe
5,5 % – autres nationalités

(Pour tous ces renseignements, nous tenons à remercier Galina KHARINOVA, bibliothécaire, qui assure le suivi des statistiques et des relations avec les salles de lecture françaises des bibliothèques régionales)

· Services
- Consultation sur place de tous les documents dont la presse quotidienne et les grands magazines français
- Prêt de documents
- Réservations
- Accès Internet
- Visionnement et écoute sur place de DVD, cassettes audio et vidéo, cédéroms ainsi que des programmes de radio et de télévision en direct
- Revue de presse hebdomadaire

· Marc FONTANA, responsable de la médiathèque depuis octobre 2006
Bibliothécaire de métier, j’ai travaillé en France dans des bibliothèques publiques et universitaires. Quand on m’a proposé ce poste au CCF de Moscou, il m’a paru très motivant, ma mission essentielle étant de dynamiser cet établissement, de lui redonner son attractivité.

La médiathèque du CCF de Moscou ressemble, par sa taille et par les différents documents qu’elle propose (livres, journaux et magazines, CD, DVD…), à n’importe quelle petite bibliothèque française, par exemple à une annexe de quartier dans une ville moyenne ou une grande ville. Mais la spécificité de son fonds est qu’il concerne exclusivement la France et la culture française. Médiathèque de lecture publique, dont la vocation est de prêter des documents, elle se doit d’offrir un fonds encyclopédique qui réponde aux besoins du plus grand nombre (enfants, adultes, étudiants, etc.).

Notre première préoccupation est de faire de cette médiathèque un lieu d’accueil, un pôle de rencontres, pour un public francophone bien sûr mais pas uniquement (rappelons que les collections contiennent aussi des livres français traduits en russe, des CD, des DVD, des bandes dessinées, ainsi que des méthodes d’apprentissage du français).

Avec l’équipe qui travaille à la médiathèque dans un état d’esprit très professionnel, nous essayons de réaliser ces objectifs et d’être vraiment, au jour le jour, au service des lecteurs.

Comme notre fonds porte plutôt sur la littérature, la pensée, les idées contemporaines, il est fondamental de l’alimenter régulièrement en nouveautés. Concernant les acquisitions, la principale question qui se pose au bibliothécaire est celle du choix. Pour ma part, je travaille beaucoup à partir de critiques littéraires, et je suis également ouvert aux suggestions d’achats de nos lecteurs (un Cahier de suggestions d’achats est à leur disposition à l’accueil de la médiathèque). Bien sûr, nous n’achèterons pas des documents trop spécifiques qui ne serviront peut-être qu’à une seule personne, nous serons plutôt à l’écoute des propositions susceptibles d’intéresser une certaine partie de nos usagers. Il faut rappeler que les bibliothécaires sont des médiateurs documentaires, ils ne sont pas des spécialistes de tel ou tel domaine, mais, généralistes, ils doivent avoir une politique d’acquisition pluraliste et équilibrée.

Le public peut à tout moment être informé de nos nouvelles acquisitions grâce à un fichier des Nouveautés contenant un bref résumé de toutes les acquisitions récentes. Ce fichier sera bientôt consultable sur la nouvelle version du site web du CCF. Ce site, qui donne accès au catalogue de la médiathèque en ligne, va contenir également des liens sur la France.

La médiathèque du CCF de Moscou est un lieu d’étude et de détente, elle est une « vitrine de la culture française », chacun y est le bienvenu, son accès étant entièrement libre et gratuit (pour pouvoir emprunter des documents à domicile, il est cependant nécessaire de s’inscrire)

· Irina KIRIOUCHTCHENKO, bibliothécaire depuis 1993. Irina KIRIOUCHTCHENKO, qui est plus particulièrement chargée de la gestion des périodiques, réalise chaque semaine la revue de presse.
En 15 ans d’existence, la médiathèque du CCF, tout en gardant sa formule initiale, a vécu plusieurs changements à divers niveaux. Si, les premiers temps, elle accueillait beaucoup de lecteurs, aujourd’hui tout dépend de la période de l’année (les étudiants sont les plus nombreux à venir pour préparer leurs examens, sans oublier le public qui participe aux manifestations culturelles organisées par le CCF).

Actuellement, je peux témoigner du nombre important de nouvelles inscriptions, ce qui s’explique en partie par l’adoption du tarif réduit (200 roubles par an pour les enfants, étudiants, enseignants de français et retraités, alors que le tarif plein est de 400 roubles).

À partir de cette année, l’accès à Internet à la médiathèque du CCF est gratuit.

Une nouvelle prestation est également offerte, une revue de presse sur les événements les plus importants dans la vie culturelle, politique et économique de la France. La brochure contenant les articles-clés de la semaine peut être consultée à l’accueil.

Nos usagers peuvent également voir des émissions de télévision françaises (toutes les semaines, le programme TV d’une sélection de chaînes est en libre accès).

Pour ce qui concerne le travail de bibliothécaire, il a aussi évolué au cours des 15 ans écoulés. Nous cataloguons les documents et nous apportons aussi une aide au niveau de la commande de nouvelles acquisitions. Personnellement, je prends le plus de plaisir à échanger avec les lecteurs, à communiquer avec ceux qui viennent régulièrement à la médiathèque, c’est surtout cela qui fait le sens de mon travail.

· Natalia PAROUSNIKOVA, bibliothécaire depuis 1999. Natalia PAROUSNIKOVA gère le fonds de DVD, le fonds de livres en langue russe et assure le service d’information sur la France contemporaine.
Au tout début de son fonctionnement, la médiathèque du CCF de Moscou était une bibliothèque d’une conception nouvelle, libre d’accès, qui attirait un public important, un véritable « coin de France » en Russie. La fréquentation s’est ralentie ensuite, mais actuellement une reprise est amorcée.

La médiathèque du CCF reste aujourd’hui le seul endroit à Moscou où est proposée une collection importante de périodiques français et de documents audiovisuels (musique et cinéma). Elle a toujours été considérée comme le Centre d’information sur la France. Il y a quelques années, notre service répondait à quelque 250-300 demandes spécifiques par an (questions sur des événements, le tourisme, renseignements concernant des adresses utiles en France). Aujourd’hui, il y en a un peu moins, vu le développement de supports informatiques et d’autres sources d’information. Voilà pourquoi nous allons mettre sur notre site web un certain nombre de liens pour faciliter la recherche en ligne.

Nous proposons beaucoup de prestations, et notre travail est donc très diversifié : nous accueillons des expositions, des conférences, des lectures, nous réalisons des documents d’information, des bibliographies, une revue de presse… Au premier abord, le travail de bibliothécaire semble répétitif, monotone, en réalité il se renouvelle sans cesse. Mon poste exige d’être en permanence au courant de la vie culturelle française, et c’est cela qui me motive le plus.

· Natalia AKIMTCHENKO, bibliothécaire depuis 2004. Natalia AKIMTCHENKO est chargée du fonds jeunesse et du suivi du circuit du livre.
Ces dernières années, les fonds de la médiathèque du CCF ont considérablement évolué, grâce aux nouveautés littéraires et aux documents destinés au jeune public, et surtout grâce à une riche collection de CD et de DVD. Presque tous ces supports peuvent être prêtés. Pour ce qui concerne les livres, les prix littéraires sont statistiquement les plus demandés.

Ce qui me passionne le plus dans mon travail, c’est l’accueil des lecteurs, répondre aux demandes de renseignements et surtout ce contact avec les jeunes qui font la majorité des usagers de la médiathèque du CCF.

· Olga KRYLOVA, bibliothécaire depuis 2004. Olga KRYLOVA est chargée du fonds linguistique.
Je suis à la fois bibliothécaire et professeur de français et je donne des cours au CCF. C’est pour cela que mon domaine à la médiathèque c’est surtout le fonds linguistique. Aujourd’hui nous sommes en train de travailler au renouvellement complet de notre fonds d’apprentissage du français : il devrait devenir à terme un espace où tous ceux qui étudient le français pourront trouver des documents récents, attractifs et correspondant à leur niveau , non seulement des méthodes et des exercices de grammaire, mais peut-être aussi des films, des chansons, des BD…, une véritable « bibliothèque de l’apprenant ».

· Tatiana KARASSEVA, bibliothécaire depuis 2005. Tatiana KARASSEVA gère le fonds de documents musicaux et réalise chaque semaine une sélection de programmes télévisuels.
Mon poste suppose beaucoup de travail technique, mais il offre aussi des possibilités diverses. Quant au prêt de documents, je peux constater que les supports les plus demandés restent les CD, les DVD, les périodiques et les méthodes de français.

· Gérard DRAKE, responsable des affaires financières du CCF de Moscou, de l’Institut français de Saint-Pétersbourg et du Centre franco-russe en sciences sociales de Moscou
Gérard DRAKEQuand je suis venu travailler en Russie, en 1991, au tout début de la création du CCF, je me souviens d’un grand espace vide, qui s’est vu équipé au fur et à mesure d’étagères pour livres, de téléviseurs et de magnétoscopes, de lecteurs de CD, de cloisons pour les bureaux avec le mobilier correspondant, puis les téléphones ont commencé à sonner et mous sommes rentrés dans le vif du sujet ! Depuis, le CCF a subi une évolution importante. Bien que globalement l’aspect matériel du CCF n’ait pas changé, le volume des activités a considérablement augmenté. Ma mission avait pris fin en 1997 et j’ai eu la chance de me voir proposer une deuxième mission, à partir de 2005, à Moscou.

Je gère actuellement plusieurs établissements pour la partie financière et comptable. Le CCF de Moscou, comme les autres, dépend du Ministère des affaires étrangères français, via l’Ambassade de France à Moscou.

· Cécile ELZIÈRE, directrice des cours de langue au CCF
Cécile ELZIÈREDepuis l’âge de dix ans, je suis attirée par la Russie, et avant de venir à Moscou, j’ai travaillé comme lectrice à Tomsk et à Tallinn au sein d’Universités pédagogiques. Quelque temps après, j’ai été recontactée par le Ministère des affaires étrangères français, avec une proposition pour travailler au CCF de Moscou, où j’occupe actuellement le poste de directrice des cours de langue.

En parlant de notre service, je tiens à souligner que le CCF, en ce qui concerne ses cours, ne fait pas de concurrence aux écoles, c’est un lieu différent des établissements scolaires qui est plutôt leur complément.

Nous proposons une diversité de modules adaptés à plusieurs niveaux en fonction du Cadre européen commun de référence(cours de français général, cours de perfectionnement, cours de conversation à thèmes), avec différents horaires (en matinée, en journée, en soirée, le week-end).
Nous avons également lancé de nouvelles formations de français professionnel (français des affaires, du secrétariat et, en fonction des besoins, des cours de français en sciences et techniques et en droit pourront être proposés).

Nous proposons également un cours de préparation aux DELF B1 et B2 et au DALF C1, d’une durée de 80 heures. Ces cours tiennent compte du nouveau Cadre européen. Le résultat de nos efforts est une évidence : plus de 90 % de réussite pour nos élèves à ces examens de très grande qualité, mais complexes !

Pour nous adapter à de nouveaux types de public (par exemple : constat récent, de plus en plus d’adolescents s’inscrivent en cours), nous avons élaboré un cours pour enfants et adolescents.

Les méthodes utilisées sont toutes françaises, elles se basent obligatoirement sur le nouveau Cadre européen.

Nous avons également conçu un mode de fonctionnement intéressant où un professeur russe et un professeur français travaillent en binôme, ce qui est très efficace pour l’apprentissage de langue et aussi très rassurant pour l’élève.

Le public découvre nos offres de cours essentiellement sur Internet ou de bouche-à-oreille. Pour nous, ceci est une grosse motivation, puisqu’il est connu qu’une personne satisfaite en parle à six autres, mais une personne insatisfaite en parle à dix. Nous sommes donc particulièrement intéressés par l’amélioration de la qualité de nos prestations, ce que nous essayons toujours de faire. Pour ce faire, nous proposons à nos enseignants des formations diplômantes par correspondance avec l’Université de Bourgogne en français langue étrangère ; nous faisons venir des formateurs pour développer ensemble de nouvelles manières de classe et travaillons en ateliers pédagogiques selon les différents niveaux des élèves (de A1 à C1).

Statistiquement, il est important de noter qu’en 2006, nous avons accueilli plus de 3500 élèves sur toute l’année. En effet, la fidélité du public étant la meilleure récompense pour l’équipe de profs qui travaillent au CCF. Enfin, nous voyons également venir à nous de plus en plus de personnes de très haut niveau (B2/C1) car le CCF est un des rares lieux sur Moscou à offrir de telles prestations

· Zoya TSAREGRADSKAYA, assistante enseignement depuis 2001
Zoya TSAREGRADSKAYAÀ la différence de l’équipe de professeurs, je m’occupe surtout des questions techniques et administratives, dans le cadre des cours de langue au CCF. J’effectue également un travail d’organisation, les horaires des cours étant de ma responsabilité. Le nombre d’élèves que nous formons, augmente d’une année sur l’autre, ce qui fait que notre service ressemble de plus en plus à une véritable école de langue.

Le format des cours est plutôt traditionnel, les professeurs francophones interviennent en fonction du niveau de compétences acquises, plus pour les étudiants de niveau avancé. Ce qui est très important pour nous, c’est une approche nécessairement communicative.

Les méthodes que nous utilisons sont Tout va bien pour le cours général, Tandem pour la formule adolescents, Alex et Zoé et Tatou le matou pour le plus jeune public. Mais, comme une méthode vieillit vite, nous sommes déjà en train de réfléchir à d’autres manuels pour les adolescents et les enfants.

Suivant les besoins plus spécifiques de nos « clients », les professeurs peuvent se déplacer et donner des cours en dehors des locaux du CCF. Dans ce cas-là, il s’agit de formations plus professionnelles et moins générales.

· Pascale VITORGE, assistante, responsable des cours depuis 2005
Depuis que je travaille au CCF, je suis le plus impressionnée par les élèves, par leur capacité d’apprendre la langue vite et avec beaucoup de qualité. Certains qui partaient du niveau zéro, au bout d’un an ou d’un an et demi, parlaient avec un accent très français. Tout cela sans doute grâce aux efforts des professeurs, sans oublier les nouvelles techniques d’apprentissage de langue, notamment à l’utilisation plus importante des outils informatiques.


La Langue française salue sincèrement l’ensemble de l’équipe du CCF de Moscou, félicite tous ceux qui y ont travaillé et qui y travaillent toujours, sans oublier personne, les remercie pour leur ouverture et leurs efforts et leur souhaite une formidable continuation.
Mille joies et mille succès !

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