Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №15/2007

Arts et culture

Olga ARSENTIEVA , Galina VORONINA

« Je suis le Présent sur les traces d’un Passé »

2007. Paris. Montmartre sous le soleil printanier… Les gens insouciants sur les terrasses des cafés... On me présente un homme, dont je voudrais vous parler.

Il s’appelle Victor Voinicescu Sotski Dumonceau. Il est né en Moldavie après la guerre. Dès son enfance, Victor se passionne pour la poésie. Il se rappelle que quand il était petit, sa mère, assise devant le cheminée, lui lisait des poèmes. À l’âge de 17 ans, Victor écrit ses premiers vers. En 1966, il entre à l’Institut de l’art théâtral Lounatcharski. Étudiant de première année, il est tourné au cinéma (film Les Clairières rouges (Krasnyïé Poliany), d’Emile Lautianou).

En 1984, Victor part pour Paris. Ici il fait connaissance avec le célèbre réalisateur Virgil Tanase. Ensemble, ils montent les spectacles Ce siècle colossal (Etot kolossalnyi vek) et Les Jumeaux vénitiens (Venetsianskié bliznetsy) et participent au festival théâtral d’Avignon. En 2000, leurs spectacles sont présentés en Russie.

Mais Victor continue à se passionner pour la poésie. Il écrit ses poèmes aussi bien en roumain, qu’en russe et en français. En 1998 et en 2004, paraissent ses recueils poétiques Le Chant du passereau, et L’Heure évanescente de minuit.
Nous vous proposons quelques poèmes tirés de ces recueils.

La Mort de la rose
Par tout ce que l’on sent
Par tout ce que l’on voit
Par tout ce qu’on saura
Partant, un jour
On s’étonnera encore,
Car très jeunes déjà
Nous effleurons la mort...

On prend,
On donne,
On laisse passer l’amour...
La vie peut étouffer
L’odeur de la rose
Et sans savoir pourquoi
Irrémédiablement
Comme revêtu d’éclat
Sur chaque pétale de rose
Dans un ultime désir
Chacun s’en ira
Irrésistiblement
Par soif de quelque chose.

Жан-Батист Поклэн
Стонут по Мольеру розы
И Версаля свет лампад
Легкий шепот королевы
Что обнял могучий сад.

На ветвях слова повисли
Как Дамоклов острый меч.
Не увяли, не раскисли,
Вдвое лучше стали сечь.

Мать ли, дочь – ему прощенье
Время дало дань потех,
Короля благословенье
И, сквозь слезы, пляс да смех.

Ну, который там, сегодня
Под пером его дрожит?!
Париком прикрыта розня
И припудренной глядит.

Он последний раз Версалю
Позабыл сказать «прости!»
Путь по жизненному полю
Что и старость без луи…

Когда ночью тень крадется
Сторонясь старых морщин,
В кресле Жан-Батиста жмется
Миру посланный почин.

PPA
Je suis le Présent sur les traces d’un Passé
Différent, mais le même qu’avant
Révolté, violent, impatient, assoiffé
Pour la cause que je garde jalousement.
Je me laisse assommer, mais je veille
le Temps
Et je meurs pour celui qui m’appelle
Si je crie dans la rue, c’est un pas
en avant
Vers mon propre destin fraternel
La tendresse je l’apprends quand
l’amour me fait mal
Et je veux partager la douleur
Mon enfance je la bois dans la flûte
de cristal
Pour enfin retenir ma colère.
Doux pays, éclatant d’un sourire oublié,
Compte sur moi, ton enfant ;
pour partir,
Quand je suis le Présent sur les traces
d’un Passé
Nul ne peut m’empêcher de franchir
l’Avenir.

TopList