Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №17/2007

Je vous salue, ma France

Jeanna AROUTIOUNOVA

Les Français et la nourriture

(Suite. Voir N°15/2007)

Le sexe des aliments

Certains aliments ont une image masculine : pain, vin, steaks, fromage... Ils évoquent l’idée du plaisir et de la convivialité. Les aliments à connotation féminine (betterave, carotte, crème, crème fraîche...) évoquent surtout l’équilibre et la volonté de ne pas grossir. Le rapport de chaque sexe à l’alimentation est très différent, avec une culpabilisation plus marquée chez les femmes. Mais elle est aujourd’hui sensible chex les hommes, davantage soucieux de leur poids et de leur santé. Les écarts sont marqués chez les jeunes. Les filles de 5 à 17 ans consomment 68% de calories de moins que les garçons du même âge. Elles se soucient très tôt de leur image, tandis que les garçons dépensent plus d’énergie pour tenter d’affirmer leur domination sur les autres. Les repas des filles sont aussi plus équilibrés que ceux des garçons ; ils comprennent deux fois plus de légumes, fruits et laitages. Les garçons consomment trois fois plus de viande, de féculents et de sandwiches, quatre fois plus de pizzas, cinq fois plus de plats cuisinés.

Alimentation et symboles

L’alimentation remplit une triple fonction : nutritionnelle (énergie, éléments vitaux) ; hédoniste (plaisir gustatif) et symbolique. Cette dernière est liée au fait que les aliments sont ingérés, ce qui leur confère une intimité particulière avec le corps ; l’alimentation se rapproche en cela de la médicamentation. Dans l’inconscient individuel, les aliments sont dotés d’un pouvoir important : on est ou on devient ce que l’on mange (fort si l’on mange du bœuf, doux si l’on consomme de l’agneau...)

Les habitudes ou interdits alimentaires reflètent davantage les préceptes religieux que ceux liés à la santé ou à la nutrition. Les vitamines, oligo-éléments et autres compléments minéraux jouent aujourd’hui un rôle semblable à celui qu’avaient autrefois les porte-bonheur et les amulettes. Leur fonction est de conjurer le mauvais sort, de lutter contre le vieillissement et de retarder l’heure de la mort.

À cette symbolique ancienne s’ajoute celle, plus récente, des couleurs, largement utilisée dans l’industrie agrolimentaire. Le rouge stimule l’appétit et incite à l’achat. Le vert évoque un environnement préservé propice à la santé. Le blanc et la couleur argentée suggèrent des aliments peu caloriques. Le jaune est la teinte la plus rapidement perçue par le cerveau et sert à capter l’attention. L’orange est plutôt associé à un prix élevé, au contraire du noir et du doré, qui induisent l’idée de luxe. Le bleu et le violet ne sont guère utilisés, car elles ne sont pas perçues comme faisant partie de l’univers alimentaire.

(d’après G. MERMET Francoscopie, 2003,
C. CARLO, M. CAUSA Civilisation progressive du français)

Les Cornichons

Paroles et musique : Nino FERRER

On est partis samedi
Dans une grosse voiture
Faire tous ensemble
Un grand pique-nique
dans la nature
En emportant
Des paniers, des bouteilles,
Des paquets et la radio.

Des cornichons,
De la moutarde,
Du pain, du beurre,
Des petits oignons,
Des confitures
Et des œufs durs.
Des cornichons,
Du corneed beef,
Et des biscottes,
Des macarons,
Un tire-bouchon,
Des petits-beurres
Et de la bière.
Des cornichons...
On n’avait rien oublié,
C’est maman qui a tout fait,
Elle avait travaillé
Pour nous sans s’arrêter,
Pour préparer
Les paniers, les bouteilles,
Les paquets et la radio...
Le poulet froid,
La mayonnaise,
Le chocolat,
Les champignons,
Les ouvre-boîtes
Et les tomates.
Les cornichons...

Mais quand on est arrivés,
On a trouvé la pluie,
Ce qu’on avait oublié,
C’était la parapluie.
On a ramené
Les paniers, les bouteilles,
Les paquets et la radio.
On est rentrés manger
à la maison
Le fromage et les boîtes,
Les confitures et les cornichons,
La moutarde et le beurre,
La mayonnaise
et les cornichons,
Le poulet, les biscottes
Les œufs durs et puis...
Les cornichons.


Fiche pédagogique

1. Répondez aux questions.
– Vous venez de prendre connaissance de quelques habitudes alimentaires des Français. Qu’est-ce que vous en pensez ? Comparez-les avec celles des Russes.
– Parmi les habitudes alimentaires des Français/des Russes, quelles sont celles qui vous semblent les plus caractéristiques ?
– À votre avis, quel budget (en roubles), est-ce qu’il faut prévoir pour se nourrir pendant une semaine hors du domicile ?
– Quels sont vos aliments préférés ? Quels sont ceux que vous n’aimez pas ?
– Donnez la recette de votre plat préféré. Justifiez votre choix.
– Que prenez-vous au petit déjeuner ?
– Au restaurant ou à la maison, quels aliments prenez-vous en entrée ou en hors-d’œuvre, comme plat principal et comme dessert ?
– Quels sont les différents types de restaurants en France /en Russie ?
– Préférez-vous recevoir des invités à la maison ou les inviter au restaurant ? Donnez vos raisons.
– Quand vous êtes invité chez quelqu’un, qu’apportez-vous comme cadeau ?
– Le proverbe français dit : « Un repas sans fromage est comme un jour sans pain ». Et vous, qu’est-ce que vous en pensez ? Quels fromages français connaissez-vous ? Est-ce que vous les aimez ? Quelle place occupent les fromages dans la tradition gastronomique de France/de Russie. Argumentez vos réponses.
– Faites votre liste des aliments que vous prendrez pour pique-niquer. Donnez vos raisons.
– Si un jour vous partez dans une île déserte, quels aliments est-ce que vous emporteriez et pourquoi ?
– Organisez avec vos apprenants un grand concours culinaire « Au pays des gourmets ». Préparez le règlement du concours, définissez les critères pour attribuer les prix dans chaque catégorie ; la recette la plus originale, la plus saine, la plus économique, la mieux décorée...

2. Reliez le personnage historique avec la phrase célèbre qu’il a prononcée
Le roi Henri IV (1533-1610) à propos de la prospérité du royaume
La reine Marie-Antoinette (1755-1793) à propos de la misère d’un pays en révolution
La romancière française Sidonie Gabrielle Colette (1873-1954) à propos du savoir-faire culinaire
Le général de Gaulle (1890-1970) à propos d’un pays ingouvernable
L’écrivain François Rabelais (1494-1553) à propos de l’appétit
« Comment voulez-vous gouverner un pays qui a 350 sortes de fromages ? »
« Je veux que tout le monde puisse manger de la poule au pot chaque dimanche. »
« Ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! »
« L’appétit vient en mangeant, ...la soif s’en va en buvant.
« Si vous n’êtes pas capable d’un peu de sorcellerie, ce n’est pas la peine de vous mêler de cuisine.  
»  

3. « Bien manger », qu’est-ce que ça veut dire, pour vous ? Justifiez votre choix :
– manger un repas varié et équilibré
– manger juste à sa faim
– manger ce qu’on aime
– manger un repas complet (entrée, plat, fromage, dessert)
– manger avec des gens qu’on aime bien
– aller manger au restaurant
– manger chez soi
– autre

4. Cherchez dans des dictionnaires les équivalents russes des expressions françaises suivantes avec les mots « pain » et « manger » :

On peut
– manger du bout des dents
– manger à la bonne franquette
– manger comme quatre
– manger comme un moineau
– manger à sa faim
– manger par cœur
– manger sur le pouce
– manger comme un loup
– manger la grenouille
– manger le morceau

– avoir du pain sur la planche
– être bon comme le bon pain
– se vendre comme des petits pains
– acheter qch pour une bouchée de pain
– long comme un jour sans pain
– tendre comme du pain frais
– triste comme un jour sans pain
– tout pain est sain à qui a faim (proverbe)
– donnez-nous notre pain quotidien
– l’homme ne vit pas seulement de pain

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