Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №21/2007

Mon amie la langue française

Le courrier électronique

On utilise de plus en plus ces messages électroniques ou e-mails, que l’on doit plutôt appeler méls en français et que d’aucuns appellent courriels. Le courrier électronique ne se prête guère aux formules compliquées des lettres à l’ancienne. Ce genre de communication appelle des formules simplifiées qui, en respectant un minimum de politesse, permettent de gagner du temps.

L’adresse

L’expéditeur d’un mél se fait immédiatement connaître, puisque son adresse électronique est la première rubrique à apparaître dans la boîte du destinataire. Quelques règles simples en découlent.
Tout d’abord, cette adresse a fini par trouver une forme de référence :
· en lettres minuscules,
· sans aucun espace entre les caractères,
· votre prénom,
· un point,
· votre nom,
· une arobase
· et le nom de votre fournisseur d’accès. Par exemple : natacha.petrova@list.ru

L’arobase

C’est le nom du signe @, qui est l’abréviation de l’anglais at (à ou chez).

La signature

Alors que dans une lettre classique, on commence en indiquant ses coordonnées en haut à gauche de la lettre, l’usage du courrier électronique a imposé d’autres critères. La plupart du temps, on passe directement à une suscription comme « Bonjour » ou « Cher Michel » sans se nommer.

Où mettre vos coordonnées ?

Ni votre nom, ni vos coordonnées ne disparaissent. Ils peuvent réapparaître en fin de message et la plupart des logiciels de messagerie vous permettent d’en avoir une version toute prête, sous la rubrique « signature ».

Il est d’usage, alors, de commencer par son prénom, suivi de son nom, puis de donner son identité sociale, avant un numéro de téléphone et éventuellement une adresse. Rappelez-vous que votre adresse électronique est toujours transmise avec votre message.

Comment s’adresser à son correspondant ?

Internet est un monde plus familier, moins formaliste, et les formules de correspondance en portent la trace. Si « Monsieur » ou « Chère madame » peuvent encore s’imposer quand vous ne connaissez pas votre correspondant, l’usage veut qu’un simple « Bonjour » tienne lieu d’apostrophe ; éventuellement, écrivez : « Bonjour monsieur ». Il s’agit à la fois de gagner du temps et de l’espace. De la même façon, vous pouvez prendre congé d’un simple « Bien à vous » ou « À bientôt ». Enfin, il n’est pas utile de dater votre courrier, qui l’est automatiquement par le logiciel.

Hiérarchiser les informations

Le courrier électronique vous permet d’y parvenir, selon un modèle en trois points qu’il faut

1. En premier lieu, quand vous envoyez votre message, une rubrique objet vous est proposée, juste après celle dans laquelle vous inscrivez l’adresse de votre correspondant et, le cas échéant, celle des destinataires à qui vous envoyez une copie de votre message. Cette rubrique objet vous permet d’indiquer le sujet de votre message, éventuellement son caractère d’urgence et elle peut déjà contenir des éléments d’informations. Par exemple : « Demande de rendez-vous ». Il va de soi que, dans un contexte plus amical, cela pourrait donner : « Soirée chez moi le 25 septembre ».

2. Le message proprement dit forme le deuxième niveau d’information. Il faut ici considérer l’espace qui vous est proposé. Certes, vous pouvez écrire dix pages, mais votre correspondant va devoir les faire défiler dans un espace de visualisation restreint, ce qui n’est jamais pratique. Soyez bref, efficace, ce qui ne vous empêche pas d’être correct. Évitez les abréviations, qui peuvent prêter à confusion. Faites des phrases simples mais complètes.

3. Le troisième niveau d’information, ce sont les fichiers joints, que votre correspondant peut décider d’ouvrir ou non. Utiles pour des informations plus abondantes, ils présentent l’avantage d’être consultables hors internet.

Phonétique

Une tentation sur internent est de recevoir au langage phonétique, que l’on utilise sur les téléphones portables. Sauf entre amis qui maîtrisent parfaitement le code, mieux vaut éviter ce langage, d’autant que le format d’un mél le permet.

De la même façon, l’orthographe de ce genre de courrier tend à se relâcher, ce qui n’est pas souhaitable et peut nuire à la compréhension.

Relisez-vous rapidement, cela fera gagner du temps à votre correspondant.

Les smileys

La mode semble passer, mais il faut savoir ce que c’est : ce sont des petits visages composés avec les signes du clavier. On peut à l’aide de ces images faire passer l’expression de son état d’âme. Les smileys peuvent signifier que vous êtes ou n’êtes pas content. Certains logiciels les traduisent immédiatement en de petites figures, que l’on peut regarder dans le bons sens. C’est un procédé pour animer des messages et gagner en expressivité tout en occupant le moins d’espace possible.

Savoir s’organiser

Les avantages du courrier électronique ne sont pas à démontrer aujourd’hui et il est inutile de souligner la rapidité et la facilité qui le caractérisent, en particulier dans la vie professionnelle. Mais cette facilité a un aspect trompeur dans la mesure où, dans la plupart des cas, elle a pour contrepartie d’exiger une discipline de travail plus rigoureuse, sous peine de se trouver rapidement en pleine confusion.

Voici les principes de cette discipline :

1. Il faut tout d’abord relever très régulièrement la boîte de réception (au moins une fois par jour) pour prendre connaissance des messages qui vous ont été adressés. Si le temps vous manque pour les lire en détail, ainsi que les documents qui éventuellement y ont été joints, parcourez-les du moins pour savoir si certains nécessitent une réponse urgente.

2. De toute manière, tous devront recevoir une réponse rapide. En effet, si le courrier électronique va infiniment plus vite que le courrier traditionnel, il a donné à vos correspondant l‘habitude de recevoir une réponse souvent le jour même ou le lendemain de l’envoi de leur propre message.

3. Ce rythme soutenu impose de transférer sans retard à la rubrique archives tous les messages traités, soit parce qu’il y a été répondu, soit parce qu’il n’y avait pas à y répondre.

4. Le cas échéant, n’oubliez pas de faire suivre ceux des messages reçus qu’il est préférable de communiquer à d’autres personnes, étant entendu que certaines de vos réponses ou certains de vos propres courriers doivent être aussi adressés, en copie, à d’autres destinataires en fonction de leur contenu.

5. Enfin, prenez garde à ne pas supprimer vos messages trop hâtivement ; fixez-vous des critères généraux à cet égard.

(d’après Pratique et maîtrise de la langue française. 
La publication est préparée par Alla CHEÏNINA.)

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