Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №7/2008

Arts et culture

Film culte en Russie

Il était difficile de passer le réveillon du Nouvel An dans une famille russe sans regar­der Ironiya Soudby (L’Ironie du sort), un classique du cinéma soviétique, datant de 1971 et diffu­sé tous les ans à la télévision le soir du 31 décembre. Le film racon­te les aventures de Jenia, un jeune Moscovite victime d’un mau­vais tour de ses copains le soir du réveillon. Il se réveille quelques heures plus tard à l’aéroport de Leningrad, persuadé d’être à Mos­cou. Il se rend en taxi chez lui, au « 25, Troisième rue des Construc­teurs, appartement 12 » : le bâti­ment s’avère être le même que le sien, à la même adresse à Mos­cou ! Même sa clé – d’un modèle soviétique standard – fonctionne. Problème : une jeune femme, Nadia, y habite... Ce vaudeville soviétique a connu un immense succès dès sa sortie. La justesse des références culturel­les et les clins d’œil aux habitudes soviétiques en ont fait un classi­que. Même les jeunes connaissent les répliques cultes de cette fres­que de plus de trois heures.

Timur Bekmambetov, auteur du populaire film de science-fiction Nochnoï Dozor (2004), s’est risqué à en fai­re une suite. Le film, intitulé L’Ironie du sort – la suite, est sorti en salles le 21 décem­bre 2007. Jenia et Nadia sont de retour. Lui a un garçon, elle une fille, qui seront appelés à se rencontrer. La recette du film ini­tial est au rendez-vous, mais dans la Russie d’aujourd’hui, celle de la classe moyenne croissante. Le décor culturel actuel est peut-être trop présent, diront les mau­vaises langues qui auront relevé les nombreuses références à un grand réseau de téléphonie mobi­le russe, l’un des sponsors de la production.

Pour le moment, le succès commercial du film est remarqué : plus de 1 050 copies circulent dans l’ensemble des salles de la Russie.

(d’après la presse française)

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