Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №15/2008

Les Routes de l’Histoire

Des familles éclatées

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Les familles, quelle que soit leur nationalité, paient un lourd tribut à l’effort de guerre en envoyant au front les hommes jeunes et valides. Presque chaque famille comptera bientôt un mort, un disparu, un blessé ou un prisonnier. Femmes, enfants et grands-parents guettent chaque jour les lettres des hommes qui se battent au front. Chacun a le cœur serré à l’idée de recevoir l’un des fameux télégrammes de la gendarmerie annonçant la mort d’un être cher. Pendant les offensives, lorsque aucune lettre n’arrive de la zone des combats, on lit chaque ligne du journal et on guette les communiqués de l’armée. Du jour au lendemain, des femmes, désormais veuves, doivent seules subvenir aux besoins de leur famille. Percevant une pension très insuffisante, elles se mettent au travail, économisent et se restreignent. Dans ce contexte, une sorte de mobilisation féminine a lieu. Dans les administrations, dans les usines, elles remplacent les hommes. À Paris, certaines conduisent des tramways. D’autres sont facteurs. Il en est qui deviennent mécaniciennes de locomotives. À la campagne, les femmes se chargent des cultures et des récoltes ; elles exécutent les tâches habituellement dévolues aux hommes partis à la guerre, avec l’aide des vieillards et des enfants. Un grand nombre de volontaires deviennent aussi infirmières. Les conditions de vie sont particulièrement difficiles dans les villes où le manque de nourriture se fait sentir. Le pain, la viande et le sucre manquent. On crée des jardins-potagers sur les balcons, dans les cours ou sur les toits. Il devient de plus en plus difficile de se procurer du charbon. La crise du charbon sévit sur toute la France, avec les deux hivers très rigoureux de 1916-1917 et 1917-1918. Le pessimisme et le découragement croissants face aux difficultés de la vie quotidienne, la haine des nouveaux riches, la défiance à l’égard de la presse envahit l’Europe. Certaines maladies progressent vite comme la tuberculose. La terrible épidémie de grippe espagnole, apparaît en avril 1918, se propage jusqu’en octobre et participe au lourd bilan de la guerre avec plus de 90 000 morts en France.

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