Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №15/2008

Les Routes de l’Histoire

De la guerre à la révolution

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Les pertes humaines, les destructions et les privations entraînées par l’interminable conflit suscitent la colère et l’exaspération des populations. Dans toute l’Europe, à partir de 1917, les mouvements ouvriers se dressent contre la guerre. Des grèves, dures et violentes, éclatent en Allemagne, en France, en Italie. En Russie, la révolution de février 1917 balaie le régime tsariste. En novembre, Lénine et les bolcheviks s’emparent du pouvoir à Petrograd. Ils entament aussitôt des négociations avec les empires afin de mettre fin à l’engagement russe dans la guerre. Lénine conclut la paix de Brest-Litovsk. Le 3 mars 1918, les Russes signent une paix de capitulation, abandonnant aux Allemands la Pologne, les pays Baltes et l’Ukraine. Libérés du front oriental, les Allemands transfèrent toutes leurs forces à l’ouest. Les bolcheviks, soutenus par des ouvriers et des soldats, désarment l’armée tsariste et constituent l’Armée Rouge. Après la paix de 1919, le combat se poursuit entre l’Armée Rouge et les troupes de Blancs, soutenus par les Occidentaux. De nombreux pays, vainqueurs comme vaincus, sont secoués par des mouvements révolutionnaires qui aspirent, pour certains d’entre eux, à une Europe socialiste, délivrée des guerres. En Allemagne, en Grande-Bretagne, en France et en Italie où les populations souffrent du chômage et d’une situation économique désastreuse, se produisent de grandes grèves.

Entrée en guerre des États-Unis

Après le torpillage de deux navires américains, les états-Unis entrent en guerre. Les Alliés bénéficient des crédits illimités pour financer leur effort de guerre. Deux mois plus tard, le premier contingent américain mettra le pied sur le sol français (250 000 soldats) : à Boulogne et à Saint-Nazaire.

Des villes anéanties

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La Première Guerre est marquée par de nombreux massacres de civils. On ne respecte plus les lois de la guerre. On bombarde les villes sans recherche d'un bénéfice stratégique ou tactique. On tire sur les brancardiers, ce qui rend difficile le secours des blessés. On multiplie aussi les camps de concentration, on développe le travail forcé, on déporte les populations !

La France et la Belgique subissent pendant quatre ans la guerre sur leur sol. Elles en souffriront terriblement. Les dix départements français occupés se trouvent dans la zone des combats. L’artillerie des deux camps rase les villages et les villes sur toute la ligne de front. Reims, Soissons ou Arras sont des cités martyres. En Belgique, les obus des canons lourds n’épargnent ni les musées, ni les cathédrales, ni les bibliothèques de Liège, Louvain, Namur ou Bruxelles. Le bombardement systématique des civils devient une habitude. Vers la fin de la guerre, en 1918, un canon à longue portée, « le Long Max », s’attaque chaque jour à Paris, dans l’axe des boulevards de Strasbourg et de Saint-Michel.

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