Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №24/2008

Mon amie la langue française

Natalia POTAPOVA

Sections européennes en Russie : premiers pas

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L’école est un organisme vivant qui vit, évolue, grandit, se transforme… De nouvelles idées et tendances lui donnent un nouvel élan. L’idée de créer dans notre établissement la section européenne a sensibilisé tous nos professeurs à effectuer une activité en commun. Certains d’entre eux se disent prêts à commencer à apprendre le français, d’autres veulent continuer leurs études bien qu’ils les aient terminées depuis longtemps, d’autres encore voudraient se former dans une autre matière pour l’enseigner en français.

L’image de la section européenne nous a paru vraiment attrayante. Motiver les élèves à l’apprentissage continu du français en tant qu’outil dans le domaine professionnel est une belle idée.

En voici quelques points forts :

Cette année, plus de 40 élèves de notre école ont essayé de passer le DELF scolaire et nous espérons qu’ils seront plus nombreux l’année prochaine.

Notre école est expérimentée dans l’enseignement de plusieurs matières en français, telles que : l’histoire de France, la littérature française, l’initiation à l’histoire des arts, le français des affaires, l’éducation civique. Nous travaillons dans ce domaine depuis dix ans. Mais c’était la période où l’apprentissage était ciblé surtout sur l’étude approfondie des matières linguistiques. Cependant, un grand nombre de nos anciens élèves utilisent le français comme outil dans leur activité professionnelle (médecine, affaires, management, agriculture, ingénierie, etc.). La connaissance du français permet aux élèves d’entrer aux universités qui assurent les liens avec des universités françaises (p.ex., l’Université agro-industrielle de Moscou, où plusieurs anciens élèves de l’école font leurs études, envoie ses étudiants pour des stages à ENSAD, à ESA d’Angers, etc.).

Il y a deux ans, nous avons créé dans notre école un espace francophone convivial où les élèves lisent à leur aise et où ont lieu des concours et des fêtes. Nous avons pour projet d’équiper cette salle d’un accès Internet et des ordinateurs. Cela nous permettra d’accéder facilement au réseau pour satisfaire les besoins de nos élèves.

Notre école est ouverte aux échanges scolaires. Nous sommes en contact avec les professeurs de français de l’école Anglo-américaine à Moscou, du lycée Assomption Bellevue à Lyon et du lycée Camille Julien à Bordeaux. L’intérêt pour la langue russe de la région bordelaise est connu. Une section européenne existe déjà dans cet établissement. Nous avons envie de réaliser des projets communs sur les travaux pratiques encadrés (TPE) et les disciplines non linguistiques (DNL).

Les cours de l’initiation au droit
par Galina Balaban-Irménina,
professeur de l’école n°1286

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Les cours d’initiation au droit sont destinés aux élèves des grandes classes qui étudient cette matière une heure par semaine. On discute des questions liées aux droits de l’homme en essayant de développer les idées citoyennes. Les leçons sont composées de la lecture et de l’écoute de textes originaux, des discussions autour des sujets traités et des dissertations écrites. Le manuel utilisé est CD éducatif sur la Déclaration universelle des droits de l’homme (sous la rédaction de CAVILAM, Eliane Grandet et Evelyne Pâquier avec la participation de Michel Boiron). On se sert également de Exposition (réalisée par Inter media/AFAA ministère des Аffaires étrangères), ainsi que des sites Internet. Les écoliers sont motivés par l’usage d’un matériel intéressant et actuel, on discute avec plaisir, on apprend à analyser des différentes situations concrètes de la vie.

Enseignement des disciplines non linguistiques en français (DNL).
Idées et performances
par Tatiana Jeleznyakova,
professeur de français, école n°1286

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Dans le cadre du cours de la civilisation française, dans notre école sont enseignés : l’histoire, les arts et la littérature. Mais pour étudier des œuvres des écrivains français, une heure par semaine prévue par le programme d’études en Xe et en XIe ne suffit pas. Pour améliorer la situation, nous procédons à l’étude de ces écrivains en cours de français. Par exemple, en 7ème, nous avons lu Cosette de Victor Hugo (extrait adapté de son roman Les Misérables). La connaissance de l’œuvre de Victor Hugo continue grâce à l’étude de ses poèmes : Après la bataille, Demain, dès l’aube, Sur une barricade. Nous avons lu et appris par cœur sa Lettre d’amour à la France. Cela nous permet d’étudier la biographie du poète, son œuvre et ses activités politiques. Et à travers l’œuvre de Hugo on fait connaissance avec les événements historiques du XIXe siècle. Cette étude précède celle des cours de civilisation.

img4On cherche toujours des parallèles avec des époques anciennes et contemporaines. Cela rend le cours de littérature et d’arts plus dynamique et plus logique. Par exemple, en étudiant l’époque de la Renaissance, on parle des châteaux de la Loire et on se réfère aux pages du roman d’Alfred de Vigny Cinq Mars. La description de Chambord et la description de la Touraine faites par Alfred de Vigny donnent une perspective plus large à l’étude de ces sujets. Nous franchissons les frontières françaises et parlons de Léonard de Vinci, de son séjour en France, de la Joconde qui se trouve maintenant au Louvre, du roi François Ier et de son rôle dans le développement des arts français.

Le Louvre, réapparaîtra constamment dans nos leçons. Par exemple, quand on étudie l’époque des guerres de religion, on lit des extraits du roman historique de Chabrol Le Bouc du désert dont les héros principaux sont Henri de Navarre et le poète français Agrippa d’Aubigné. Et cela nous donne la possibilité de lire des extraits des Tragiques d’Agrippa d’Aubigné et des extraits du roman de Prosper Mérimée Chronique du règne de Charles IX.

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À propos, durant les cours de français, on a parlé des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas. Les personnages historiques de cette époque réapparaissent quand on parle du roman Cinq Mars de Vigny.

Le professeur cherche à faire travailler les parallèles historiques, à remplir la perspective historique d’un contenu vivant, mouvant, plein de sens.

Nous élargissons le cadre de l’enseignement culturel en introduisant dans nos programmes des œuvres de certains écrivains anglais et allemands, tels que Shakespeare, Byron, Goethe. On lit des extraits en anglais et en même temps, des textes français qui parlent de ces écrivains.

La littérature française du XIXe et XXe siècles est représentée par les œuvres de Dumas, de Jules Verne, de Simenon, de Saint-Exupéry, mais nous lisons également des extraits des œuvres des écrivains contemporains : Makine, Pennac, Morgenstern, Labro (Stéphanie).

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Un des aspects de notre travail c’est l’étude des liaisons existant entre la littérature française et la littérature russe. Alexandre Dumas, Théophile Gauthier, Henri Troyat, Romain Garry, André Makine – toute une liste de noms et d’œuvres liant la France et la Russie. Ce trajet aide le professeur et les élèves à élargir leur monde littéraire et artistique : traductions de poètes français faites par les poètes russes ; essais des Français qui ont visité la Russie ; mémoires (Saint Simon qui parle de la visite de Pierre le Grand en France, Alphonse de Custine qui voit la Russie « de son clocher ») ; parallèles entre les textes (Le Misanthrope de Molière et la pièce de Griboïedov) ; romans consacrés à la Russie (Dumas, Jules Verne) ; des livres modernes dans lesquels les Français parlent de la Russie (par exemple, Anastasia Douroff La Russie au creuset, Géraldine Dunbar Seule sur le Transsibérien, Jeanne Gucker La Russie. Des idées et des hommes).

En réalité, nous enseignons déjà un cours de DNL, cours synthétique aux aspects multiples. Le problème principal est le manque de temps, surtout dans les grandes classes. Pour faire ce cours encore plus intéressant, nous proposons d’élaborer des cours optionnels comparatifs (France-Russie) :

La série de leçons d’après la méthode de simulation globale
Natalia BOUKHARINA,
école n°1286 de Moscou

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Toute une série de leçons d’après la méthode de simulation globale a eu lieu dans notre école durant l’année scolaire 2006/2007. Deux groupes de 5èmes ont joué au Village (méthode de V.Cervoni). On a inventé les noms des habitants des villages. On a créé un album avec les dessins et les cartes géographiques. Les « journalistes » ont imprimé le journal local, les « géographes » et les « historiens » ont inventé l’histoire du village. Ces recherches ont nécessité un très grand travail multidisciplinaire : français, histoire, géographie, dessin, topographie, etc. Lors de la présentation orale du projet, les élèves ont montré leur créativité, leur maîtrise du vocabulaire, leur bonne prononciation, etc.

Ces projets (collectifs et individuels) de recherche (TPE) visent à diversifier les manières d’assimiler le contenu des programmes et s’appuient sur des connaissances pluridisciplinaires. Au cours de leur travail, les élèves ont effectué des recherches documentaires en rapport avec le sujet. Lors de la présentation orale du projet de TPE les élèves montrent la richesse de leur vocabulaire et leur clarté d’expression.

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