Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №7/2009

Les Routes de l’Histoire

Olga KRUTCHKOVA , Victoria NIKOLAEVA

Histoire des relations franco-russes

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Philippe Ier

Les relations entre la France et la Russie ont une très longue histoire. Au milieu du XIe siècle, Anne de Kiev, fille de Iaroslav le Sage, devint reine de France en épousant Henri Ier, petit-fils d’Hugues Capet. À la mort de celui-ci, elle fut régente de son jeune fils – le futur roi de France Philippe Ier. En réalité c’était elle qui dirigeait l’État français. Il arrive que toute la lignée des rois français ait du sang russe.

Jusqu’au début du XVIIIe siècle, les contacts russo-français se limitaient à l’envoi de délégués pour des missions ponctuelles.

En 1717, Pierre Ier arrive à Paris pour y passer deux mois. Revenu de son voyage, il signa les lettres de créance du premier ambassadeur russe en France, qui marque le point de départ des relations diplomatiques entre les deux pays. La France est invariablement restée, depuis cette époque, l’un des principaux partenaires européens de la Russie, et les relations entre les deux pays ont en grande partie déterminé la situation en Europe et dans le monde.

L’époque de Catherine II était marquée par l’intérêt particulier envers la culture et la vie intellectuelle de la France. L’impératrice russe admirait Montesquieu, était en correspondance avec Voltaire. En plus Catherine II acheta la bibliothèque de Diderot et celle de Voltaire. La société russe de cette époque parlait et écrivait bien en français. En même temps on observe l’augmentation de l’intérêt des Français envers la Russie.

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Henri Ier

Mais Catherine II s’opposa à la Révolution française. En 1793, les relations diplomatiques entre la France et la Russie furent rompues suite à la révolution et le traité de commerce signé en 1787 fut dénoncé.

Devenu empereur, Paul Ier interdit tout ce qui était français ; personne ne pouvait se rendre en France mais par contre on accueillait avec amitié les aristocrates émigrés de la France révolutionnaire.

L’année 1812 entra dans l’histoire comme l’année de la guerre avec la France. Après une série de combats sanglants sur le territoire de la Russie et de l’Europe, la France fut reconnue vaincue. L’acte de capitulation a été signé le 31 mars 1814.

Cette guerre n’exerça pas une grande influence sur les relations culturelles entre les deux pays. Alexandre Ier, comme ses prédécesseurs, accueillait avec hospitalité les émigrés français. La Russie était visitée par des écrivains, des artistes, des musiciens et des comédiens français qui participaient à la vie culturelle de Saint-Pétersbourg.

Les grandes familles comme les Rochechouart-Mortemart et les Richelieu reçurent des postes importants auprès du Tsar ; les prêtres catholiques réfugiés en Russie fondèrent des écoles (la plus célèbre c’est le Collège des jésuites de Saint-Pétersbourg).

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Anne de Kiev

L’époque de Nicolas Ier commença par la révolte des décembristes et les répressions de 1825. 28 ans plus tard, le 13 mars 1853 à la suite d’un conflit diplomatique la France et l’Angleterre déclarèrent la guerre à la Russie. La campagne de Crimée finit par la défaite de l’armée russe et par le traité de Paris du 30 mars 1856.

Dès son avènement en 1855 Alexandre II se mit à préparer la réconciliation avec la France. Après la rencontre entre les deux empereurs, Alexandre II et Napoléon III, à Stuttgart en 1857 les relations diplomatiques entre les deux pays furent reprises. L’empereur russe prend part à l’exposition universelle de Paris en 1878.

En 1874, le professeur Louis Léger inaugura à l’École des langues orientales l’enseignement du russe. Ensuite on l’introduisit dans les programmes des écoles militaires. Le XIXe siècle montra que les contacts entre la Russie et la France prirent un caractère bilatéral stable.

Quant aux langues, en Russie, le français reçut une marque sociale : il devint la langue de l’aristocratie. À son tour, le russe entra dans les programmes universitaires de Lille, de Bordeaux, de Dijon et de Cannes.

img4Nicolas II confirma l’Alliance franco-russe. Mais la période de la paix et de la tranquillité ne fut pas longue. L’Allemagne déclara la guerre à la Russie le 1er août et à la France le 3 août 1914. La Première Guerre mondiale éclata. Lors de cette période la France devint le premier créancier de la Russie et son premier partenaire économique.

Les années 1917-1923 pour la Russie, ce fut une période difficile : révolutions, signature du traité de paix avec l’Allemagne, guerre civile et NEP. Le 6 juillet 1923, l’état russe a pris le nom d’Union des Républiques Socialistes Soviétiques : URSS. À cause des perturbations politiques la culture et le monde artistique de la Russie ont subi des pertes importantes : les artistes se suicidaient, mouraient de famine ou étaient fusillés.

Après la révolution de 1917, la société française se trouva divisée en deux parties – ceux qui acceptaient le nouveau régime et ceux qui étaient contre. De tous les pays c’est la France qui accueillait une majorité pléthorique des exilés russes. On constatait que le niveau culturel de la colonie russe à Paris était plus élevé que dans d’autres pays européens : un tiers étaient des universitaires, trois quarts ont fait des études secondaires.

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En octobre 1924, la France reconnut l’URSS par un télégramme adressé au président du Conseil des Commissaires du Peuple.

La veille de la Deuxième guerre mondiale et les premières années de la guerre les rapports entre la France et l’URSS étaient assez froids. La situation changea le 25 août 1943. Le gouvernement de Moscou reconnut le Comité français de libération nationale.

Après la guerre, la France passa par la Quatrième république (1946-1958), présidences de Charles de Gaule, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand ; guerres au Vietnam et en Algérie ; crises de 1968 et 1987. C’était une période de grands changements dans tous les domaines de la vie sociale.

La période de la perestroïka de la Russie de 1985-1991 succéda à celle de la stagnation et du vide. Les rapports culturels entre les deux pays prirent une nouvelle forme devenant décentralisés et directs.

Le XXIe siècle commence sous l’égide de la coopération et les échanges culturels entre les deux pays. Sur le plan politique des rencontres bilatérales régulières au niveau des deux chefs d’État renforcent le partenariat franco-russe et russo-français. Sur le plan économique, les investissements et les exportations favorisent le rapprochement de la France et de la Russie.

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