Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №10/2009

Mon amie la langue française

Savoir-vivre avec les Français. Que faire ? Que dire ?

(Suite. Voir N°7, 10, 13, 16, 20, 22/2008, 1, 4/2009)

Rendez-vous dans un café

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Les cafés, qu’on appelle aussi familièrement « bistros », sont autorisés à servir des boissons, alcoolisées ou non à toute heure. On peut y prendre son petit déjeuner avant d’aller travailler. Dans la journée, c’est un lieu de détente où on peut lire le journal (dans de nombreux cafés on prête un quotidien si vous le demandez), un lieu de rendez-vous très pratique pour discuter avec ses amis, parler affaires, ou tout simplement regarder à la terrasse le spectacle de la rue.

Certains cafés à Paris sont connus pour avoir été le lieu de rencontre des artistes et des intellectuels. Par exemple, Le Procope. C’est le plus ancien café parisien (1686) ; il est situé au Quartier Latin. Voltaire et d’autres philosophes du XVIIIe siècle fréquentaient cette maison où, selon Montesquieu, « l’on apprécie le café de telle manière qu’il donne de l’esprit à ceux qui en prennent ». Les révolutionnaires y ont tenu séance et, bien plus tard, les poètes comme Verlaine y ont bu de l’absinthe.

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À Montparnasse se trouvent deux cafés très célèbres : La Rotonde où venaient discuter Modigliani, Soutine, Chagall, Cocteau, Picasso, Max Jacob, et, tout près de là, La Coupole qui fut le rendez-vous d’écrivains tels que Desnos, Aragon, Hemingway, Miller...

Le quartier de Saint-Germain-des-Prés s’enorgueillit de ses cafés littéraires : Flore et Les Deux Magots. C’est là que, pendant les années de la guerre et de l’après-guerre, l’on pouvait rencontrer de nombreux écrivains qui s’y réunissaient pour discuter et travailler : Giraudoux, Prévert, Saint-Exupéry et, parmi les plus célèbres, Sartre et Simone de Beauvoir.

Dans d’autres cafés, surtout à la campagne, ce sont les joueurs de cartes qui font des parties interminables autour d’un verre. Le dimanche matin, on peut voir aussi les amateurs de tiercé ou de loto remplir leurs bulletins.

Un spectacle insolite à ne pas manquer et qui a lieu une fois par an en mai est le Marathon des garçons de café de Paris. Vêtus de leurs vêtements traditionnels (en noir et blanc), ils font une course à pied dans les rues de la capitale en portant à bout de bras un plateau chargé de verres et de bouteilles.

Que faire ? Que dire ?

1. Vous passez la commande :

Pour appeler le serveur, levez la main et dites : « Monsieur ! » ou « S’il vous plaît ! ». Si c’est une serveuse, « Mademoiselle ! » ou « Madame ! ».

Le serveur peut vous dire : « Qu’est-ce que je vous sers ? », « Qu’est-ce que vous prenez ? », « ... Et pour madame / mademoiselle / monsieur, ce sera... ? »

Vous passez alors la commande : « Je voudrais un café. », « Je vais prendre un thé au citron. »

2. Vous payez :

Dans la plupart des cafés, on ne vous fait pas payer tout de suite. On vous laisse simplement un ticket avec la somme à régler.

Vous devez rappeler le serveur pour régler votre consommation. Si vous avez la somme exacte, c’est encore plus simple : laissez-la sur la table et partez sans avertir le serveur.

Le pourboire (15 %) est normalement compris.

À vous !

Sauriez-vous commander le café que vous aimez ?

Si vous l’aimez...

... passez votre commande !

1. concentré

a. un café allongé

2. en petite quantité

b. un café noisette

3. sans lait

c. un café noir

4. avec une goutte de lait

d. un café double

5. avec de la crème

e. un café au lait

6. avec du lait

f. un café crème (le capuccino italien)

7. en grande quantité

g. un café simple

8. peu concentré

h. un café serré (l’espresso italien)

 

Clés

1-h, 2-g, 3-c, 4-b, 5-f, 6-e, 7-d, 8-a.

Pourboires

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Donner un « pourboire », c’est donner à quelqu’un une somme d’argent (variable selon les cas) destinée à marquer la satisfaction que l’on éprouve à la suite d’un service rendu. C’est une somme qui se donne en plus du prix que l’on a payé pour le service lui-même.

Il faut le signaler dès maintenant, l’habitude du pourboire est très répandue en France.

Passons tout d’abord en revue les cas dans lesquels il est habituel de verser un pourboire :

– au porteur de bagages à l’aéroport ou à la gare, si vous avez besoin de ses services ;

– au chauffeur de taxi, en plus du prix de la course ;

– à la personne qui vous aide à monter vos bagages dans la chambre d’hôtel ;

– au garçon de café qui vous a servi une boisson ;

– au serveur de restaurant ;

img5– à la dame qui, au restaurant, s’occupe des toilettes ;

– à la même dame qui s’occupe, dans un café ou dans un restaurant, du téléphone ;

– à l’ouvreuse de cinéma ou de théâtre (c’est-à-dire à la personne qui vous conduit à votre place) ;

– à la dame qui s’occupe du vestiaire au théâtre ou au restaurant ;

– au guide, dans certains musées, dans certains monuments, à l’occasion d’une visite commentée ;

– au coiffeur ou à la coiffeuse qui s’est occupé de votre coupe de cheveux ;

– dans une station-service, quand vous prenez de l’essence pour votre voiture, à celui qui s’est occupé de vérifier la pression de vos pneus, qui a nettoyé votre pare-brise... ;

– au facteur qui vient vous apporter une lettre recommandée ou un paquet ;

– au télégraphiste qui vous apporte un télégramme.

Cela fait beaucoup de monde, et on comprendra pourquoi il n’est pas toujours inutile d’avoir de la monnaie dans sa poche.

img4Toutefois, l’usage du pourboire, étant donné les abus qui ont été souvent constatés, tend, dans certains cas, à être réglementé, au café et au restaurant notamment.

Il est en effet de plus en plus fréquent d’inclure le pourboire dans le prix de la consommation. C’est marqué au bas du ticket par la formule « service compris » ou « service 15 % compris ». Dans ce cas, vous n’avez pas à verser de pourboire supplémentaire, même si le serveur ou le garçon a l’air d’insister.

Par contre, vous pouvez trouver au bas du ticket une formule telle que « service 12 % en sus » ou « service 12 % non compris », ce qui signifie alors que vous devez verser la somme correspondante.

Pour les problèmes de pourboire, il faut, en général, savoir faire preuve de bon sens et de psychologie ; verser un pourboire peut parfois être nécessaire, mais aussi il ne faut pas se laisser intimider et abuser par des personnes peu scrupuleuses.

Par contre, il ne faut pas se laisser impressionner par les personnes qui, sur les boulevards à Paris, et notamment dans le Quartier latin, ne cessent d’interpeller le passant en lui disant : « T’as pas cent balles ? » Il s’agit là d’une forme moderne et évoluée de la mendicité à laquelle il faut opposer un refus catégorique.

Les étrennes

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Il s’agit ici de la somme d’argent que l’on verse tous les ans, généralement au moment du Nouvel An, aux personnes qui vous rendent des services tout au long de l’année quand vous habitez quelque part pour une assez longue durée. Ces étrennes vous devrez les offrir :

– à la concierge de votre immeuble, s’il existe encore une concierge, car elle peut garder votre courrier, vous transmettre un message... ;

– à la femme de ménage ou à l’employée de maison de la famille qui vous reçoit, éventuellement ;

– au facteur, qui en échange, vous offrira un calendrier des PTT ;

– aux éboueurs, c’est-à-dire à ceux qui, tous les matins, viennent enlever les ordures.

Le montant sera bien entendu fonction de vos ressources et de la qualité du service rendu.

On pourra juger cette habitude du pourboire peu agréable, source de gêne, de malentendus. N’oublions pas que dans certains cas, et c’est fort regrettable, le pourboire représente pour la personne qui le reçoit une partie importante de son revenu, son salaire étant souvent très faible, voire inexistant. Cela peut parfois expliquer certaines réactions, certaines attitudes. Cela ne les justifie pas, bien entendu.

À vous !

Situation 1. Vous êtes au restaurant. Vous constatez une erreur dans l’addition. Vous appelez le garçon. Que lui dites-vous ?

Situation 2. À la terrasse d’un café, le serveur vous réclame un pourboire alors que le service est compris. Qu’allez-vous lui répondre ?

Situation 3. Vous rentrez au cinéma. Vous vous apercevez que vous n’avez plus de monnaie pour l’ouvreuse. Qu’allez-vous lui dire ?

(à suivre)

(d’après Odile GRAND-CLÉMENT,
Savoir-vivre avec les Français.
Que faire ? que dire ?,

Gérard VIGNER,
Savoir-vivre en France)

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