Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №16/2009

Les Routes de l’Histoire

Alla CHEÏNINA

« Allons enfants de la patrie... » : sur les traces du Paris de la Révolution française (1789-1794)

Grandeur et misère de la Révolution française

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La Révolution française est toujours de l’actualité. Les historiens la situent dans le contexte du grand bouleversement qui, de l’Amérique à la Grande-Bretagne, ébranle le monde. Elle reste un des plus grands événements de l’histoire contemporaine. Elle nous fascine à la fois par ses lumières et par ses ombres. Sa face glorieuse : l’avènement de la liberté et la promesse de l’égalité entre les hommes. Sa face ténébreuse : la Terreur et le Tribunal révolutionnaire qui ébauchent le schéma des futurs régimes totalitaires. La machine lancée, on ne la contrôle plus. Les députés de l’Assemblée constituante veulent fonder une monarchie constitutionnelle ; leurs successeurs de l’Assemblée législative finissent par proclamer la République. Les révolutionnaires déclarent la paix au monde, mais ils s’engouffrent dans une guerre sans fin. Les libérateurs emplissent les prisons et les guillotineurs finissent sous la guillotine.

Dans ce spécial nous nous sommes permis à relater les principaux épisodes de ces années brûlantes, sous la forme d’une promenade sur les lieux historiques, comme nous le conseillaient vivement les philosophes du XVIIIe siècle, le siècle des Lumières.

Promenade des Lumières

« Qu’il fasse beau, qu’il fasse laid, c’est mon habitude d’aller à cinq heures du soir me promener au Palais-Royal », écrit Diderot dans le Neveu de Rameau.

Diderot a besoin d’espace. Il a fait l’expérience de la prison et la liberté de penser s’identifie pour lui avec la liberté de marcher. D’autres philosophes du siècle des Lumières et de la Révolution le suivent. La promenade fait marcher l’imagination et signifie le refus de s’enfermer dans une doctrine. Diderot et Rousseau imposent donc au siècle la promenade comme liberté intellectuelle et indépendance morale.

La promenade devient connaissance du passé et compréhension du présent. « C’est Paris qui a fait la Révolution. Chaque église, chaque monument, chaque carrefour offrent un trait historique et curieux. » (Louis Sébastien Mercier).

Si nous suivions cet exemple pour nous promener dans le Paris de la Révolution française ?

C’est, bien sûr, vrai que la Révolution française commence à Paris par la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789. De même de l’Hôtel de Ville à la Conciergerie, en passant par la place de la Concorde et les Tuileries, Paris sera le théâtre de chacune des étapes, glorieuses comme tragiques, qui scanderont la marche de la Révolution jusqu’au 9 Thermidor (26 juillet 1794), avec la chute de Robespierre, inquisiteur de la Révolution.

L’itinéraire qui suit permet de rencontrer quelques-unes des grandes figures de la révolution. Alors, en route, citoyens ? « Allons enfants de la patrie », comme on chantait à l’époque…

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